Pour on ne sait quelle raison, Gérard Collomb a absolument voulu que l’élection de son remplaçant à la Métropole soit organisée avant celle de la ville. L’explication autour de l’emploi du temps du ministre de l’Intérieur ne tient pas un seul instant puisqu’au départ une réunion du conseil municipal de Lyon avait été programmée pour le lundi 10 juillet. Quel que soit l’ordre, le résultat reste identique. Dans les deux cas, c’est Collomb, et lui seul, qui a choisi son successeur. De même que c’est lui qui a entériné la composition des deux exécutifs.
Malgré les longues semaines de tractations, le futur maire Georges Képénékian n’a pas vraiment de certitudes absolues sur le nom de ses futurs adjoints. Quelques doutes subsistaient en ce qui concerne la délégation des écoles que doit abandonner la nouvelle députée LREM Anne Brugnera et celle de la culture jusqu’ici sous la responsabilité de Képé.
Pour l’Education, le choix n’a pas été évident. En début de semaine dernière, Gérard Collomb semblait encore hésiter entre Guy Corazzol et Franck Lévy jusque-là conseiller délégué à la jeunesse et à la vie associative. Si le premier a déjà une certaine connaissance de ce secteur en tant qu’adjoint en charge des mairies d’arrondissement et de l’administration générale, il a un handicap qui relève de la vie privée. Il est le compagnon d’Anne Brugnera ce qui a déjà provoqué quelques remarques vachardes de la part de certains élus qui n’hésitent pas à dénoncer "le règne du népotisme".
Autre poste âprement disputé, celui d’adjoint à la Culture. Même si les proches du maire affirment aujourd’hui le contraire, il est exact que Gérard Collomb a songé un temps à confier ce poste à un élu issu des rangs de l’opposition.
Plusieurs noms ont circulé, dont celui de l’ancien député LR Emmanuel Hamelin, aujourd’hui inspecteur général des affaires culturelles. Côté socialistes, Jérôme Maleski qui s’occupe de ce secteur au sein de la mairie du 3e a fait acte de candidature. Ces dernières semaines, il s’est déchaîné sur Facebook pour prouver combien il est compétent en ce domaine. Las ! Il semble qu’on se dirigeait plutôt vers la nomination de Loïc Graber, l’actuel adjoint à la démocratie participative.
Restons prudents. Les évolutions rapides et successives de ces derniers jours font que jusqu’au dernier moment, tout peut encore changer.
On voit mal en revanche ce qui pourrait empêcher l’élection de Richard Brumm au poste de premier adjoint. Une promotion a du mal à passer chez certains socialistes. Roland Bernard et Jean-Yves Sécheresse qui ont attendu le dernier moment pour sauter dans le dernier wagon macroniste n’ont pas caché leur peu d’enthousiasme. Lundi certains laissaient même entendre que l’adjoint à la Sécurité pourrait choisir de montrer son désaccord en abandonnant toute responsabilité dans l’exécutif. Lui-même semblait tout heureux d’entretenir la rumeur en évoquant de façon énigmatique "le très important temps libre" qui pourrait être le sien cette semaine.
Difficile d’imaginer qu’un tel événement soit possible. Cela constituerait un désaveu public et cinglant pour Gérard Collomb de la part de celui qui occupe deux fonctions très importantes à la mairie de Lyon. Celle d’adjoint en charge de la sécurité et celle de président du groupe socialiste, radical et apparentés. Avec ses 27 élus, celui-ci pèse à lui seul plus que l’ensemble des autres groupes de la majorité municipale.
commentaire d'une intelligence rare et précieuse !
Signaler RépondreOn s'orientalise nettement à Lyon ! Adieu l'andouillette et vivent les keuftés !!
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