OL : “il faudra deux ou trois ans avant de revenir au niveau des meilleurs”

À quelques heures du coup d’envoi de Montpellier-OL, le président du club s’est confié au JDD. Alors que les Gones commencent à peine à sortir la tête de l’eau, Jean-Michel Aulas reste optimiste pour l’avenir. Dans cette interview accordée à nos confrères, JMA assure que “pour l’OL, il faudra deux ou trois ans avant de revenir au niveau des meilleurs”.

Un objectif audacieux qu’il s’autorise notamment grâce à un mercato rondement mené. Satisfait des transferts, Aulas assure au JDD que “c’est rare mais, durant ce mercato, on a fait les sept joueurs qu’on avait identifiés.” Une réussite qui ne donne en revanche pas le droit à l’erreur. Ce dont JMA semble avoir compris : “si on ne réussit pas cette saison, c’est qu’on n’aura pas bien travaillé”, estime ce dernier, pragmatique.

Sur le point de clore son mercato, l’OL n’exclut pour autant pas une dernière recrue, plutôt en milieu de terrain. Mais là où Aulas souhaite aussi œuvrer, c’est en défense centrale. Alors que le départ d’Emanuel Mammana n’est plus qu’une question de temps, le président a réaffirmé que le club “a trop de défenseurs centraux.” Yanga-Mbiwa pourrait donc lui aussi être amené à faire ses valises.

Concernant les arrivées, il en est une autre que beaucoup de Lyonnais attendent avec impatience. Celle Juninho, en tant que directeur sportif. Véritable serpent de mer, cette venue pourrait se confirmer avant la reprise de la Ligue 1 (le 5 août) ou, à défaut, avant fin août, selon Jean-Michel Aulas.

Le PSG et Monaco dérèglent le marché ?

En tant qu’homme d’affaires, JMA est aussi revenu sur certaines questions plus économiques que sportives. Offensif, le président de l’OL n’a pas hésité à attaquer le PSG et l’AS Monaco. Les deux clubs dérégleraient le marché par manque de fairplay financier.

La raison de cette attaque : les rumeurs quant à la venue de Neymar à Paris et au départ de Mbappé de Monaco. Des transferts qui pourraient respectivement atteindre les 220 et les 180 millions d’euros. De son côté, JMA se défend d’une quelconque “jalousie” : “je ne veux pas qu’on dise que je suis contre l’arrivée de grands joueurs comme Neymar, qui peut apporter une visibilité extrême à la Ligue 1 et avoir un effet positif sur le prochain appel d’offres des droits télé. Mais ce gain d’attractivité ne compensera pas la perte de revenus liée à l’absence en Ligue des champions”, explique-t-il. Et d’ajouter que “Paris (…) et Monaco confisquent les deux premières places qualificatives, les autres sont exclus du système engendrant les revenus les plus importants. Ça lèse ceux qui travaillent le mieux [et] contribue à une bulle dangereuse.”

Enfin, JMA a aussi abordé la question des revenus de l’OL Groupe, qui ont atteint des sommets la saison dernière. Fier de pouvoir s’appuyer sur un centre de formation performant qui peut apporter des “recettes appréciables en période intermédiaire”, le président du groupe reste persuadé qu’être propriétaire de son stade est le meilleur des modèles. “On a fait 43 millions de billetterie (…) contre 13 millions à Gerland”, s’est justifié Aulas.

Jean-Michel Aulas ne s’est pas caché d’avoir totalement remodelé sa stratégie, suite au déclic de l’élimination de l’OL face à l’Ajax. Reste à savoir si tous les paris seront payants.