Il ne fait aucun doute que l’entrée de Michel Mercier (Modem) au Conseil constitutionnel n’est pas du goût de tout le monde. Déjà parce que l’ex-président du Conseil général du Rhône traîne derrière un certain nombre de casseroles politico-financières. Mais aussi parce que Le Canard Enchaîné a fait, ce mercredi, des révélations comme quoi l’une de ses filles aurait potentiellement bénéficié d’un poste fictif d’assistante parlementaire auprès de son père entre 2012 et 2014.
Et le fait que Michel Mercier, alors dans la tourmente et en plein débat à l'Assemblée nationale sur la loi de moralisation de la vie publique, se soit vu accorder un siège parmi les “sages” passe mal auprès de la CANOL, une association de contribuables lyonnais plutôt reconnue.
Dans une publication datant de ce lundi, l’association a décidé de se faire entendre. Après avoir rappelé que Michel Mercier “laisse (…) un héritage pour le département, mais surtout pour la métropole, qui risque de peser lourdement et pour longtemps”, la CANOL extrapole en affirmant que le cas Mercier n’est pas isolé. “La gestion critique de Michel Mercier n’est pas un cas unique et on voit bien que la nouvelle loi sur la régularisation de la vie publique est relativement accessoire au vu des montants financiers en cause”, détaille encore le communiqué.
Un plan en trois mesures
Et face à “ces mesures [qui] semblent ambiguës” sur lesquelles l'Assemblée travaille, l’association rappelle ses préconisations pour mieux veiller à une utilisation responsable et économique du denier public. Trois axes sont ainsi mis en avant. La première mesure passe par le renforcement des pouvoirs de la Cour des comptes et de ses itérations régionales “sur les lois ou les délibérations votées pour en examiner la rentabilité.” Et de comparer cette proposition au National audit office britannique qui possède un pouvoir de censure.
Deuxièmement, la CANOL aimerait voir l’instauration d’un délit de présentation insincère des budgets publics ou des comptes administratifs. Un délit qui pourrait être répréhensible de peines similaires à celles appliquées pour les dirigeants d’entreprises et qui serait défini “dès lors qu’il y aurait des dépenses connues mais non budgétées ou des recettes surévaluées.”
Enfin, l’association estime que le renforcement du numérique pourrait faciliter la remontée d’informations et d’idées des citoyens vers les instances décisionnaires, selon le concept de "bottom-up". Une manière de limiter “les initiatives personnelles des élus allant à l’encontre de l’intérêt général” et d’instaurer de la démocratie directe dont la société semble parfois cruellement manquer.
La CANOL a donc décidé de se positionner très clairement sur le sujet, alors que la loi de moralisation de la vie publique pourrait trouver un premier épilogue avec une adoption mercredi. Une loi qui continue de cristalliser de nombreux débats dans les deux chambres du Parlement ainsi qu’au sein de la société. Preuve qu’il est urgent d’agir pour éviter la reproduction de graves erreurs de gestion comme celle de Michel Mercier.
Il fera ce les autres.Il démissionnera!!!!!
Signaler Répondreles combines à l'ancienne, c'est fini
Un plan en trois mesures... Proposé par une association, qui ne fait que de la communication ! ptdr
Signaler RépondreCommunication autour d'actions judiciaires sur des sommes importantes, tirées de décisions de tel ou tel exécutif.
La partie visible de la dépense publique.
Mais dès qu'il s'agit de faits de corruption, prise illégale d’intérêts, etc. Il n'y a plus personne !!
Donc bien heureux sont ceux qui croient dans l'action de cette association ! ptdr
Si vous êtes détenteur d'informations, allez plutôt voir la rédaction du Canard Enchaîné !!
Au moins avec eux, vous êtes certain que l'affaire sortira !