Peu de personnes sont indifférentes au cardinal Barbarin. Le Primat des Gaules, l'une des principales voix de l'Église en France, est tantôt admiré tantôt détesté. Quoi qu'il en soit, cet homme d'Église de bientôt 66 ans a lui aussi largement pâti des scandales de pédophilie qui ont écorné l'image de son diocèse de Lyon. Ce samedi, le cardinal Barbarin est revenu sur cette affaire dans un entretien accordé à nos confrères du Monde.
Cité à comparaître, avec six autres personnes, devant le tribunal correctionnel de Lyon, l'homme fort de l'Église lyonnaise semble comprendre la démarche. Même s'il rappelle qu'il n'a "commis aucune infraction", les plaintes dont il faisait l'objet ayant été classées sans suite par le procureur de Lyon.
D'un point de vue religieux, un procès canonique avait été ouvert par le cardinal pour le père Preynat. "Beaucoup a été fait. Tous ceux qui voulaient parler ont été entendus. Je ne sais pas quand la sentence sera rendue, car, entre-temps, une autre procédure judiciaire a été réenclenchée à la demande des victimes et on lui donne la priorité. En accord avec le procureur, qui a été consulté, nous avons suspendu la procédure canonique pour respecter la procédure civile actuelle", a-t-il expliqué.
Des erreurs de gestion
Sur sa gestion de l'affaire Preynat, le Primat reconnait des erreurs. Il a visiblement été dépassé par des faits dont il n'a eu connaissance que des années plus tard. Les faits reprochés au père Preynat remontent en effet aux années 1980-1991, alors qu'il n'entend parler de ces probables agissements qu'en 2007. À l'époque, les lois canoniques sur le sujet sont peu adaptées, explique-t-il, et de toutes les personnes auprès de qui il aurait cherché de l'aide, aucune n'aurait été en mesure de la lui fournir. Néanmoins, il est aujourd'hui conscient de l'inadéquation de sa réaction par rapport à l'importance de la situation : "Moi-même, je réalise aujourd’hui que ma réponse d’alors n’était pas à la mesure de l’enjeu", a-t-il concédé.
Mais des mesures ont aujourd'hui été prises pour empêcher qu'une telle situation ne se reproduise. "Nous avons mis fin à la responsabilité pastorale de quatre prêtres. Nous n’accueillerons jamais aucun prêtre d’un autre diocèse sans avoir une assurance écrite de son évêque qu’il n’y a eu aucune plainte ni condamnation le concernant. À nos propres prêtres, nous proposons une formation obligatoire tous les trois ans. Et si un agent pastoral est mis en examen, il est suspendu. Nous avons enfin un numéro de téléphone accessible en permanence", a expliqué le cardinal Barbarin au Monde.
Reste que la gestion de cette crise sans précédent dans l'Église française a été largement imparfaite. Une imperfection dont les responsables religieux ont aujourd'hui pris conscience. Le Primat des Gaules explique aussi avoir eu du mal à comprendre à quel point "la souffrance est aussi brûlante qu'il y a trente ans". La colère de certaines victimes lui a fait réaliser. Il explique : "Au début, j’ai eu avec elles des contacts humains constructifs, très touchants, qui m’ont beaucoup ouvert les yeux sur ces souffrances dont je n’imaginais pas l’épaisseur et l’actualité".
Mais malgré cette prise de conscience, "[il s'est] aperçu avoir commis une autre erreur" : ne pas avoir retiré plus rapidement ses fonctions au père Preynat. Une sorte d'héritage du cardinal Decourtray – archevêque en poste jusqu'en 1994 – et de ses successeurs, et que Philippe Barbarin aurait mal géré.
Aujourd'hui, l'affaire Preynat reste un sujet "brûlant", à Lyon et au-delà. Le cardinal Barbarin et plusieurs de ses proches, dont son ex-chef de cabinet Pierre Durieux (qui a quitté Lyon), sont cités à comparaître. Mais c'est le procès du père Preynat, qui pourrait s'ouvrir d'ici la fin de l'année, qui marquera une véritable avancée judiciaire dans cette affaire.
Pendant de temps Preynat, dénoncé dès 1991 au cardinal Decoutray est toujours membre de l'église et vie en liberté!!!!!
Signaler Répondreont demandent des comptes a celui qui est en place et responsable moral et physique du diocèse de Lyon et au vu de votre témoignage il ne fait aucun doute que tout le monde connaissais le penchant de ce prêtre ( qui s en ai jamais cacher non plu ) mais personne ainsi que sa hiérarchie na rien fait pour protéger des enfants ou mis en oeuvre pour l éloigner des enfants (rappel preynat en contact avec des enfants encore en 2015).Pourtant vous offusquez que l ont demandent des comptes a Barbarin mais quand celui ci dit et écrit sur la place publique que lui ou d autre de son entourage ne sont au courant de rien cela ne vous offusque pas
Signaler Répondre@sakura
Signaler RépondreJe suis bien de votre avis; les parents et la communauté paroissiale n'ont pas bougés et portent une lourde responsabilité
Selon l'une des victimes mineur à l'epoque sa mère après une explication avec le père Preynat a exercé la fonction d'intendante dans les camps pour le "surveiller" ...
Et on vient demander des comptes au cardinal Barbarin plus de vingt ans après.. ?
pour ma part les parents responsable comme tu le dit dans ton commentaire c est l état;l Etat français était mon tuteur légal alors je peu te rejoindre sur le fait qu ils sont de la haute!!!
Signaler Répondrela procédure de non dénonciation de crime et délit s applique a tous les citoyens qu ils soient homme d église ou simple parents ect
Signaler Répondrela procédure de non dénonciation de délit ou de crime s applique a tous les citoyens qu ils soit homme d église ou parents
Signaler RépondreUn brin de lucidité, et pour les victimes d abus dans le cadre familial, vous proposez quoi. Pour ma part, ce n est pas un prêtre qui a abusé de moi quand j avais 7ans mais un membre de ma famille. Donc peut être faut il interdire a tout adulte et même jeune de plus 14ans de se retrouver seul en présence d un enfant.
Signaler RépondreA mon avis, les parents aujourd'hui qui mettent les enfants en proximité au clergé sont accessoires de ces crimes impardonnables. Au Québec il y a maintenant une loi qui interdit qu'un prêtre se trouve jamais seul avec un mineur. Malheureusement Lyon est toujours sous l'emprise de catolibans qui se comportent comme si l'on était toujours aux années 1950...
Signaler RépondreDonc si j'ai bien compris, c'est au responsable religieux de porter plainte auprès de la justice dès lors qu'ils sont au courant de ce qu'aurait fait l'un des leurs..
Signaler RépondrePar contre cela ne choque personne qu'aucun parent, bien qu'au courant de ce qu'avait vécu leurs enfants n'a été porté plainte auprès des forces de l'ordre à l'époque des faits..
Pour avoir été abusée dans mon enfance , je suis de tout cœur avec les victimes de ce prêtre, mais ne peux accepter que les parents encore une fois ne soient pas mis en cause dans ce genre d'affaire et passent encore une fois au travers des mailles de la justice.
Je sais que ce j'ai écris ne plaira pas à certains, mais voudrais dire que si à l'époque, ces parents avaient été porté plainte, ce prêtre n'aurait pas pu continuer à agir ainsi pendant des années.
Et de fait pour ma part, ils sont autant responsables que Barbarin et autres prélats, de que ce qu'ont subit les victimes suivantes.
Mais on il est vrai que les victimes sont issues pour la plupart de familles aisées et qu'il ne faudrait pas jeter l'opprobre sur ces personnes..
gbonjour
Signaler Répondreje suis une victime du père preynatbonjour
je suis une victime du père preynat
et j ai bondi en lisant un de votre article ou vous avez écrit le 13/08/3017 a 13h05 que le prélat de Lyon donc barbarin ,qu il a des contacts avec la justice par l intermédiaire d un procureur et qu ensemble ils ont decider de faire pression sur les victimes en suspendant le proces canonique du pere preynat parcque certaines d entre elle on intenté une citation contre barbarin ,procédures totallement differente qui n ont rien en commune une est une procedure chiliastique et concerne preynat et la citation qui est civile et concerne barbarin
Bonjour
Signaler RépondreSi je comprend bien Vous écrivez donc publiquement que le prélat de lyon corrompt la justice et fait pression sur les victimes en suspendant le procès canonique du père PREYNAT et cela avec l accord de la justices civiles et républicaine donc laïques parce que certaines victimes ont lancé une citation contre le prélat. Ce qui n a rien avoir avec le procès canonique du père PREYNAT
Citation devenue obligatoire au vu de votre article ou on voit bien la collusion qui ressemble à de la corruption de la justice lyonnaise