C'est un classement qui fait trembler bon nombre de directeurs. Ce mardi, l'Université Jiao Tong de Shanghai a publié son traditionnel classement annuel des meilleurs établissements d'enseignement supérieur dans le monde. Alors que les États-Unis continuent de monopoliser une bonne partie des places hautes (seize établissements américains dans le top 20), la France, elle, reste médiocre.
Il faut descendre à la 40e place pour enfin trouver le drapeau tricolore. C'est l'Université Pierre et Marie Curie (Paris 6) qui occupe la place, suivie par l'Université Paris-Sud (Paris 11). Seules neuf facultés françaises parviennent à s'afficher dans le top 200. Et aucune n'est lyonnaise.
Pour trouver une trace de Lyon, il faut descendre au-delà de cette 200e place. Dans la tranche 201-300 du classement, on trouve deux établissements lyonnais parmi les cinq français répertoriés. Et c'est l'Université Claude Bernard (Lyon 1) qui se classe comme étant la meilleure de Lyon. Une fonction qu'elle remplit depuis plusieurs années.
Juste après, on retrouve l'École normale supérieure. L'ENS Lyon retrouve ainsi le top 300, qu'elle avait quitté l'année dernière après y avoir fait son entrée en 2013.
Depuis la création de ce classement en 2003, l'ENS et Lyon 1 sont les seules écoles lyonnaises à y avoir été inscrites. Mais aucune n'est en revanche jamais parvenue à entrer dans le top 200.
Pour établir ce classement, plusieurs critères sont pris en compte : le nombre de Prix Nobel et de Médaille Fields parmi les diplômés et parmi les professeurs ou anciens professeurs, le nombre de chercheurs les plus cités dans leur discipline, le nombre de publications dans les revues de science et nature ainsi que le nombre de publications rattachées à l’établissement et répertoriées dans les index de citations. Ces cinq indicateurs sont pondérés par le nombre d'enseignants-chercheurs.
Ce classement n'est qu'un aspect du problème des Universités, il ne permet pas de différencier les qualités des divers enseignements, ni de mesurer l'avantage professionnel qu'une formation universitaire apporte par rapport à une autre. C'est un peu l'arbre qui cache la forêt des problèmes des universités à Lyon ou ailleurs en France.
Signaler RépondreVous parlez du "biopole" qui devait se construire sous les réservoirs d'eau à la limite de Bron, et où les panneaux de propagande on finit par disparaître et il n'y a qu'un immeuble à moitié désert ainsi qu'un terrain vague ?
Signaler RépondrePour Lyon 2 et Lyon 3, elles sont mal classées parce que ce sont deux universités différentes qui ont la même offre. Forcément chacune en pâtit...
Signaler RépondrePour Lyon 1, c'est une fac scientifique. D'une part tous les bons chercheurs lyonnais n'y travaillent pas puisqu'on a des structures de recherche indépendants à Lyon (la tour Cervi de l'Inserm, l'IBCP, l'école véto,...).
D'autre part même pour les étudiants en science qui veulent rester Lyonnais, Lyon 1 n'est pas un futur employeur intéressant. On a le plus grand Biopôle d'Europe à Lyon. Quand on sort de l'Insa, de l'ENS ou de Lyon 1, on va bosser à Genzyme, à Sanofi-Pasteur ou Sanofi-Aventis, à Mérial, à Transgène, ou encore dans une des centaines de startup de bio (cf le site web de LyonBioPole).
On va pas lutter jusqu'à 40 ans avec des CDD 1 an pour finalement avoir une place au concours du CNRS et entrer dans une fac délabrée avec un salaire rachitique.
A Paris c'est une autre histoire. Y'a pas vraiment de recherche pharmaceutique à part un peu à Saclay. Y'a pas non plus de laboratoires indépendants dans Paris à part l'institut Pasteur. Forcément les chercheurs se concentrent plus dans les facs.
Un certain nombre d'universités lyonnaises sont très fermées sur le monde et son évolution.
Signaler RépondreMais c'est normal, elles sont "les gardiens du temple"... Et Lyon est connue pour être peuplée de conservateurs.
Vive l'éducation populaire.
:o)
Dans ce domaine aussi, Lyon en perte de vitesse par rapport à d'autres villes?
Signaler RépondreJ'ai hâte à lire les explications et les justifications pour les performances anémiques des facs lyonnaises sur le plan international. A mon avis, tout cela fait partie de l'identité faussement modeste des Lyonnais qui feront tout pour se présenter comme l'Anti-Paris, même au détriment de sa population.
Signaler RépondreJ'ai lu quelque part que les élites de Lyon empêchaient pendant longtemps l'établissement d'une vraie université ici avant le 19e siècle. Grenoble a été déjà équipé d'une fac, mais les soyeux et cie ne voulaient pas que la jeunesse lyonnaise se dissipent dans des études 'inutiles' qui n'avaient aucun rapport avec le commerce. Cela explique pour beaucoup la faiblesse culturelle de Lyon qui a des racines très profondes dans son passé, à la différence d'autres villes en province.