Le blog spectacles

Home et La vie moderne  au cinéma, Roméo et Juliette à l’Opéra, l’expo “1945-1949, Repartir à zéro” aux Beaux-Arts et le Festival Spontanéous. Le programme sortie de cette semaine du mercredi 29 octobre.

Cinéma

Home
Une comédie dramatique loufoque et inattendue d’Ursula Meier. Avec le couple Isabelle Huppert et Olivier Gourmet qui habite une maison construite à côté d’un chantier d’autoroute abandonné. Tout n’est que calme et bonheur. Mais un jour, les travaux reprennent... Et l’enfer commence ! On assiste alors à des scènes drôles ou émouvantes pendant que la vie des deux malheureux s’écroule au rythme des voitures qui passent désormais sous leurs fenêtres. Une vision intéressante de la famille et de la société.
D’Ursula Meier. Avec  Isabelle Huppert, Olivier Gourmet et Adélaïde Leroux. Durée : 1 h 37.

La vie moderne
Ce quatrième documentaire conclut avec tendresse la série de films et reportages de Raymond Depardon sur le monde paysan. Né dans une ferme près de Villefranche-sur-Saône, le réalisateur propose une fois de plus un portrait très respectueux d’un milieu en train de disparaître lentement... Un film très attachant qui fait réfléchir. A voir.
De Raymond Depardon. Durée : 1 h 30.


Danse

Roméo et Juliette à l’Opéra
C’est dans un pays totalitaire où une milice omniprésente contrôle l’ordre social que le chorégraphe Angelin Preljocaj a transposé la célèbre histoire des amants de Vérone. Sur la musique de Serge Prokofiev l’ambiance est sensuelle mais aussi violente. Surtout avec les costumes signés Enki Bilal, le célèbre dessinateur de BD, auteur notamment de la saga Nikopol. Encore un succès en perspective pour Preljocaj dont le spectacle Blanche Neige vient de triompher à la Maison de la danse.
Du jeudi 6 au samedi 15 novembre. Tarifs de 15 à 43 euros. Renseignements : http://www.opera-lyon.com

Expo

“1945-1949, Repartir à zéro” aux Beaux-Arts
Le Musée des Beaux-Arts de Lyon n’a pas vraiment choisi la facilité avec “1945-1949, Repartir à zéro”. Une période marquée par les traumatismes de la guerre, les millions de morts, la révélation de l’horreur des camps nazis... D’ailleurs les visiteurs sont accueillis par une vidéo du champignon nucléaire au dessus de Nagasaki, mais aussi par un extrait du film "Allemagne, année zéro" de Roberto Rosselini où on voit un jeune Berlinois errer au milieu des ruines. Ambiance.
Puis on entre dans cette expo organisée en six sections : expérimenter, témoigner, explorer, tracer, saturer et remplir-vider. Sur deux étages, on découvre près de 200 toiles, sculptures, photos, vidéos...
Les premières peintures expliquent clairement le titre de l’expo : les traces de mains sur “The third hand” de Hans Hofmann ressemblent aux fresques de Lascaux. Alors que les Français Bissière et Dubuffet présentent des Vénus dans un style également très préhistorique. Mais  certains artistes, traumatisés par la guerre, tentent également d’exorciser leurs cauchemars. L’Américain Franck Lobdell, qui avait découvert des marques de doigts dans une grange incendiée remplie de cadavres alors qu’il était GI, peind par exemple de grandes traces noires sur son tableau “31 december 1948”. Des toiles dures, sombres, mais bouleversantes. On découvre aussi des grands formats de Rothko, de saisissantes superpositions de larges bandes colorées. Noir, jaune, verte, orangé... Superbe. Face au maître américain, un autre monstre sacré : Jackson Pollock et ses coulures de peintures qui s’entrecroisent dans une sorte de chaos maîtrisé.
La visite-choc continue avec par exemple le splendide “Grand orgasme” de Wols ou la peinture automatique du canadien Jean-Paul Riopelle. Alors que les deux dernières salles justifient à elles-seules cette expo. Avec notamment les peintures sur verre de Soulages ou les encres sur papier de Barnett Newman, dont “The void”, c’est-à-dire “Le vide”, reprise par l’affiche de “1945-1949”.
Une expo difficile où l’ambiance est parfois lourde et à la mise en scène un peu terne, mais au fond très utile. Car elle montre que que tout repart après les plus grandes crises. Même de zéro.
“1945-1949, Repartir à zéro”, jusqu’au 2 février au Musée des Beaux-Arts. Tarifs : 6 ou 8 euros. Renseignements : 04 72 10 17 40 ou www.mba-lyon.fr


Impro

Festival Spontanéous
Le festival d’improvisations Spontaneous se déroule jusqu’au 1er novembre 2008 au Rail Théâtre et à la salle Rameau. Avec une comédie musicale improvisée le 29, le célèbre Howard Buten le lendemain qui sera sur scène avec son personnage de clown Buffo, un concert de Sylvain Luc le 31 et une “Nuit de l'Impro” pour clôturer le festival. A découvrir.
Renseignements : www.spontaneous-festival.com

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