Pas parce que Laurent Wauquiez avait choisi cet établissement pour sa première sortie officielle, en tant que Président de la Région, mais bien parce que la situation sociale actuelle est inacceptable.
Le personnel est en grève depuis quelques jours. La MFR de Balan est une antenne du Centre de Formation d’Apprentis des MFR (CFA). Les formations vont du CAP au Bac Pro, dans le domaine des Métiers de l’Alimentaire. Près de 75% des élèves sont originaires de la Métropole de Lyon.
La qualité de la formation aux métiers est un indicateur dans notre société car elle jauge et prépare l’avenir. Aujourd’hui, la filière de l’Alimentaire est au centre des préoccupations des Français, tant pour leurs enfants, que pour la santé ou la prévention relative à l’alimentation. Et à l’heure où Laurent Wauquiez lance la région du goût, observer l’impossibilité des formateurs de cette MFR à faire décemment leur métier est problématique.
Que se passe-t-il donc à Balan, commune de 3000 habitants ?
Depuis près de 5 ans, les effectifs de la MFR ne cessent de diminuer, passant de 300 élèves en 2012, à 200 cette année. Un personnel sous tension, avec des risques psychosociaux importants, en raison des difficultés à accueillir les jeunes dans de bonnes conditions. Il est observé à Balan que les formateurs et tout le personnel, en plus, de leurs fonctions contractuelles, sont utilisés pour y mener des tâches comme le nettoyage des locaux, le management, la gestion de la relation avec les fournisseurs…
A l’heure où le code du travail semble détricoté, à la MFR de Balan, il n’est tout simplement pas respecté. La MFR a été condamnée, par les prud’hommes, à 200 000 euros pour non-respect des règles du code du travail ou vices de procédure. En plus de cela, le personnel ne dispose d’aucun entretien professionnel, d’aucun bilan de travail… Comment, dans ces conditions former sur les futurs métiers qui vont permettre de nourrir nos enfants ? L’incohérence et la désorganisation sont de mise, et le binôme de la direction mène l’établissement à sa perte.
A la vérité, la MFR dispose d’un budget, qui depuis 15 ans, n’a jamais été à l’équilibre, en étant une structure vivant de subventions et de l’argent public. Une perte de 550 000 euros en 5 ans, et cela n’a nullement bouleversé ou même remis en question les pratiques de la Direction. Lorsque l’on connait la souffrance des salariés que j’ai rencontrés, on se dit qu’il y aurait peut-être quelques questions à se poser sur l’utilisation de notre argent et les priorités pour lesquelles il est utilisé, pour nos jeunes et nos formateurs.
Nous avons l’habitude, en tant que conseillers régionaux, de voir divers projets de subventions, certains intéressants, d’autres vraiment géniaux. Mais nous ne savions pas qu’à Balan, les formateurs n’avaient qu’un jour pour répondre à des projets relatifs à des subventions régionales, ce qui souligne la situation d’urgence à laquelle ils sont confrontés en permanence.
La MFR de Balan est un exemple parmi d’autres du manque d’analyses sur l’exécution et le résultat des politiques publiques qui sont votées. Amendement qui d’ailleurs m’avait été refusé par de nombreux groupes politiques au sein du conseil régional. Précisons que les MFR sont des associations dites autonomes, alors que dans les faits, c’est bel et bien la Direction Régionale des MFR, dirigée par Simon Bikoï, qui répartit les subventions et en assure la gouvernance.
Si Laurent Wauquiez n’est ni "sœur Emmanuelle, ni Mère Térésa" comme il le dit, la Région peut-elle agir pour débloquer la situation dans cette MFR ?
Souvent dans ce genre de cas, ce qu’il y a de plus frustrant, c’est que nous avons à faire à un personnel fier de ce qu’il pratique, passionné par la formation de nos jeunes, soucieux de leur accueil et de leur accompagnement, amoureux du sens qu’il donne à son métier.
Laurent Wauquiez avait fait de la sécurité de nos enfants et de nos lycées une priorité, en dépensant plusieurs millions d’euros pour divers travaux de portiques à l’entrée. A la MFR de Balan, pas de portiques, ni d’agents supplémentaires, pas de moyens non plus pour accueillir et surveiller les jeunes. Aujourd’hui, avec ce mouvement de grève, ils sont certes accueillis mais presque livrés à eux-mêmes. En effet, 10 formateurs sur 13 ainsi que le service administratif, sont en grève.
Parce qu’il s’agit de notre argent, de nos enfants, de nos formateurs, de notre région et accessoirement, de la qualité de notre artisanat de demain, chacun a le droit de se demander pourquoi cette situation à Balan s’enlise.
Je soutiens totalement la grève des salariés dont certains n’en avaient jamais mené depuis 25 ans de travail à Balan. La solution serait d’assurer la pérennité des emplois de la MFR, par la signature du protocole et instaurer un véritable dialogue, un nouveau souffle, par la mise en place provisoire d’une direction partagée, remplaçant la situation actuelle d’une direction et d’un réseau des MFR, sourds aux demandes.
A Balan, comme dans plusieurs écoles de l’Est lyonnais, il semblerait que cette rentrée éducative soit la première ligne d’un malaise bien présent dans notre pays, où des gens ne peuvent travailler décemment. La cocote minute sociale semble bel et bien… en marche.
Andréa Kotarac est militant du PG, conseiller régional et membre de la France Insoumise
WTF ?
Signaler Répondrepselon vous ne voyez pas de contre argument sur la création de la monnaie "en cave" vu que vous êtes un ignorant total sur la question donc inutile d'en rajouter...
Signaler RépondreVous en avez dit des choses ! :D
Signaler RépondreEnfin, surtout des insultes, mais... aucun contre argument. Comme d'hab.
les réponses de Chinal sont révélatrices de sa totale ignorance sur un thème qu'il ne connait pas ni ne comprend..LA MONNAIE
Signaler Répondrebitcoin , jetons ,tocken sales et tout ce qui se fait hors circuits bancaires est de l'hébreux pour le démagogue du forum qui a du apprendre que le vernis d'un cours sur la monnaie au collège...
Laisser dire ce genre d'interventions perpétuelles de désinformations totalement erronées c'est laisser la démagogie de caniveau se répandre sur ce forum par quelqu'un qui pense tout savoir mais qui en fait passe ses journées qu'à dénigrer la vie sociétale en manipulateur expert
Et vos crypto-monnaies ne s'échangent pas au départ contre de la monnaie "bien réelle" ?
Signaler Répondre:D
Vous avez pris le choix de rester anonyme pour continuer à ne pas avoir à assumer les bêtises que vous racontez, c'est votre choix. Mais c'est dommage, car dans un débat filmé, on rigolerait bien :o)
je ne résiste pas à relever cette phrase que vous avez écrite :
"................la monnaie se crée plus que vous ne le pensez en parallèle avec une panoplie de monnaies virtuelles et autres techniques de levée de capitaux................"
"levée de capitaux"... c'est quoi pour vous ? ça sort de la terre ces capitaux ? :D
Non, ce sont bien des capitaux qui existent déjà.
N'oubliez pas dans votre propagande, de dire que chaque fois qu'une banque privée vous accorde un crédit, (abusivement appelé création monétaire virtuelle), cette monnaie est systématiquement détruite au fur et à mesure que le crédit est remboursé.
ICO vous connaissez? NON
Signaler Répondrecrypto currencies et ses plusieurs milliards de dollars levées pour des sociétés naissantes? NON PLUS ...
la monnaie se crée plus que vous ne le pensez en parallèle avec une panoplie de monnaies virtuelles et autres techniques de levée de capitaux......dans les caves comme vous dites!!!..
Des cours en monétaire s'imposent pour en parler sans raconter des balivernes...
Il faudrait fabriquer de la monnaie dans nos caves, et la leur donner. Comme ça, HOP ! finis les problèmes de manque de budget dans tous les domaines !
Signaler Répondre:D
(ou alors si génétiquement on peut créer un arbre à fric... on ne sait jamais, avec "le progrès" ! :o)
Et en français ça donne quoi ?
Signaler Répondreles habitants de Lyon qui ne vous voient que pendant les élections sont ravi de voir votre interet pour aileurs. Allez bous vous y présenter?
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