OL : les macronistes raffolent des loges de la Métropole de Lyon au Groupama Stadium

Éric Forquin a de la suite dans les idées. Cette année encore, cet ancien élu de Caluire a demandé et obtenu la liste des invités qui occupent la loge de la Métropole pour les matches de l’Olympique lyonnais au Groupama Stadium. En premier lieu, on constate que le panel des invités s’est élargi au fil du temps. Les élus et people lyonnais ne sont plus aujourd’hui les seuls utilisateurs. Les places sont fréquemment occupées par des responsables d’associations sportives qui se dévouent dans l’ombre. La collectivité se sert aussi à l’occasion de sa loge pour cultiver ses bonnes relations avec des responsables économiques avec lesquels elle est en relation.

Ce fut par exemple le cas le 27 novembre dernier à l’occasion du match qui opposait l’OL et le PSG. En tant que premier vice-président en charge de l’économie, David Kimelfeld, aujourd’hui devenu président de la collectivité, avait convié les cadres de quelques sociétés importantes : Safran, Adecco, Michelin, Vinci, Engie, Thales, Valrhona, etc. Dans sa grande générosité, la Métropole avait même invité un représentant du groupe que préside Norbert Dentressangle.

Celui-ci aurait pourtant pu largement payer sa place (et quelques autres d’ailleurs) vu le cadeau royal que lui a fait la Métropole en lui vendant l’ex siège de la Maison de l’environnement rue de la Charité pour un prix défiant toute concurrence (1,65 million d’euros pour 835 m2 en plein Ainay).

Les rencontres internationales sont également l’occasion de caresser dans le sens du ballon les interlocuteurs habituels de la Métropole. Le 23 février dernier (OL/AZ Alkmaar), c’est la vice-présidente aux affaires internationales Karine Dognin-Sauze qui était de service pour accueillir tout un tas de responsables économiques implantés dans l’agglo et qui travaillent à l’international. Pour en revenir aux élus, on s’aperçoit que les macronistes se taillent la part du lion. Ils sont nombreux à fréquenter la loge de la Métropole. Surtout à l’approche des élections. Aujourd’hui député, l’ex-maire du 5e arrondissement Thomas Rudigoz a participé à deux rencontres.

C’est toutefois le 21 janvier dernier, lors du match OL-OM que les macronistes ont tenu à montrer leur passion pour le foot. Il y avait côte à côte le maire d’Irigny Jean-Luc da Passano, monsieur urbanisme Michel Le Faou, le maire de Saint Germain-au-Mont-d’Or Renaud George (qui fera élire son adjointe Blandine Brocard dans la 5e circonscription), sans oublier le premier adjoint de Villeurbanne Prosper Kabalo.

Par le plus grand des hasards, on a pu également croiser ce même soir dans la loge de la Métropole deux futurs députés, le Villeurbannais Bruno Bonnell et le Stéphanois Jean-Luc Fugit dont personne (sauf peut-être Gérard Collomb) n’imaginait alors qu’il serait candidat dans la 11e circonscription (où il a battu le sortant Georges Fenech).

Tout ce petit monde n’était guère dépaysé. Ils ont pu retrouver quelques marcheurs de premier plan : le jeune Jimmy Brumant, chef de file des jeunes pour Macron ; l’incontournable Vincent Carry qui connaît la musique et a les yeux de Chimène pour Gérard Collomb ; le Villeurbannais Alain Garcia et Jihade Belrami qui a bien connu l’actuel Président de la République au sein de la commission Attali.

Pour terminer, on notera que la palme de l’assiduité (il a assisté à une quinzaine de matches) revient au maire de Chassieu, Jean-Jacques Selles. Rien d’anormal toutefois quand on sait qu’il est justement conseiller délégué au sport à la Métropole.