De nouveaux locaux pour la Brigade de prévention de la délinquance juvénile pour "libérer la parole"

De nouveaux locaux pour la Brigade de prévention de la délinquance juvénile pour "libérer la parole"
L'adjudante-chef Violaine Chabardes dans les locaux rénovés de la BPDJ - LyonMag

Ce mardi, les gendarmes avaient convié la presse pour présenter les locaux rénovés de la Brigade de prévention de la délinquance juvénile (BPDJ), situés à la Confluence à Lyon.

Bientôt vingt ans que la BPDJ est installée à la caserne Guy Delfosse, dans le quartier de la Confluence à Lyon. Cette brigade, dont la mission possède bien des spécificités, a présenté ce mardi ses nouveaux locaux, rénovés grâce au concours des clubs de Lyon et de la Tête d'Or de l'ONG Soroptimist.

L'investissement peut sembler minime. Seulement 1650 euros auront été nécessaires, dont une grande partie, 900 euros, a été collectée grâce à l'Union artistique et intellectuelle des cheminots de Lyon (une troupe de théâtre) qui a reversé à l'ONG les sommes collectées via une pièce jouée gratuitement. Mais l'intérêt de la rénovation est bien réel.

En 2016, pas moins de 409 auditions ont été menées à la BPDJ. Un chiffre en forte augmentation par rapport à l'année passée et ce sont autant d'auditions faites dans des locaux vieillissants. "Aujourd'hui, tout l'appartement est dédié à l'accueil des victimes et de leurs familles. Cela a été rénové, avec des jouets qui sont nouveaux et surtout avec une structure qui est très accueillante et lumineuse, permettant d'accueillir les enfants dans les meilleures conditions", a expliqué l'adjudante-chef Violaine Chabardes, qui commande la brigade.

"Libérer la parole"

Car les locaux ont une importance primordiale pour la BPDJ. Les gendarmes qui y travaillent conduisent les auditions d'enfants, parfois très jeunes, qui sont victimes dans plus d'un cas sur deux de violences sexuelles. D'où l'importance de créer un climat pour "libérer la parole", précise la militaire, qui explique par ailleurs avoir "voulu pour les enfants un lieu qui donne confiance et aide à s'exprimer."

Les cinq femmes et l'homme qui composent la brigade ont tous reçu des formations spécifiques pour traiter ces situations difficiles. Et même si la plupart des enfants entendus sont victimes, cela n'est pas toujours le cas. "De plus en plus on reçoit des enfants qui sont mis en cause, avec le risque qu'ils soient aussi victimes", confie l'adjudante-chef, laissant entendre que rien n'est jamais tout blanc ou tout noir lorsqu'il s'agit de violences juvéniles. Et d'ajouter que "notre satisfaction, si on peut dire ça comme ça, c'est d'avoir pu entendre l'enfant, qu'il soit arrivé à nous raconter ce qu'il s'est passé. Qu'ils soient mis en cause ou pas, c'est autre chose."

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