Ce mercredi après-midi, la Ville de Lyon et la Métropole ont décidé de réaliser une conférence de presse commune, un peu à la dernière minute. Il faut dire que vendredi, une nouvelle réunion aura lieu entre les différents acteurs du dossier (notamment la CCI de Lyon, propriétaire des murs du musée, et la Région Auvergne-Rhône-Alpes, prête à mettre la main au portefeuille).
Et comme les deux collectivités ont obtenu au fil du temps une image de traine-savates concernant le sauvetage de l'institution, Georges Képénékian et David Kimelfeld ont haussé le ton. Oui, ils ont manqué une réunion d'importance, oui ils n'ont pas envie de verser des millions d'euros pour prolonger légèrement la vie du musée des Tissus. Mais n'allez pas dire au maire de Lyon, ancien adjoint à la Culture, qu'il s'en fiche. Georges Képénékian a piqué sa première colère face à la presse depuis son entrée en fonction cet été.
"On est lassés d'être cloués au pilori. (...) On a une proposition mal entendue. Et nos visions (avec la Région ou la CCI ndlr) ne sont pas si lointaines", expliquait-il, parfois dans des élans de voix qu'il qualifiera ensuite de "passionnés". David Kimelfeld lui se sentait "agacé, blessé par (...) ce procès en sorcellerie".
Un pôle muséal, et des collections globe-trotteuses
Mais alors quel était donc ce projet tant important que la presse lyonnaise passait sous silence ? Simplement celui sorti du chapeau de Gérard Collomb, le 4 janvier dernier, lors des voeux du 2e arrondissement auxquels seul le Progrès assistait. L'ancien maire de Lyon veut un pôle muséal : comprendre sortir les collections de leur actuel emplacement, et les exposer ailleurs. A Lyon bien sûr, au Musée des Confluences et au musée des Beaux-Arts, mais aussi à l'étranger, en Chine très probablement pour commencer. Quant à la Métropole, elle cherche activement un bâtiment susceptible de protéger les collections "dans de meilleures conditions qu'aujourd'hui".
Ce projet, c'est celui présenté donc pour la première fois officiellement par Georges Képénékian et David Kimelfeld. "Je le regrette oui", nous a confié le premier nommé à la question de savoir s'il n'aurait pas fallu communiquer plus rapidement plutôt que de travailler dans l'ombre sans piper mot.
Quant au montage financier, on y voit un peu plus clair. Ville et Métropole aimeraient que la CCI, plutôt que de le céder pour un euro symbolique à Laurent Wauquiez, vende l'hôtel de Villeroy du 2e arrondissement et conserve les murs du parc de Lacroix-Laval. Ce qui permettrait d'obtenir 8 millions d'euros sur les 18 millions nécessaires pour réaliser leur projet. "On dit à la Région qu'on a un projet moins cher et qui nous paraît ambitieux. (...) Ca ne nous intéresse pas de faire une photo en fin de mandat avec le musée sous perfusion, reculer la mort du musée, c'est un aller sans retour", conclut David Kimelfeld, président de la Métropole de Lyon.
Ce "musée tourné vers le 21e siècle avec des collections qui circulent dans le monde" trouvera-t-il davantage d'écho vendredi à la fameuse réunion, maintenant que les deux K ont joué la carte de la pression médiatisée ? "Si c'est refusé, chacun prendra ses responsabilités, tonne déjà Georges Képénékian. Mais nous demander seulement combien on peut mettre sur la table, c'est un procédé qui n'est pas juste. (...) On ne veut pas démembrer les collections, mais rappelez-vous que le Musée des Confluences, c'est la convergence du musée Guimet, du Muséum d'histoire naturelle, du musée de l'histoire coloniale de Lyon. On a tendance à l'oublier !"
Je suis abasourdi de constater que notre Maire dilapide notre argent dans des pistes cyclables à n'en plus finir, à grands coups de millions d’euros de voiries refaites chaque année. Mais quand il s’agit de mettre quelques millions pour une intuition, un patrimoine et « garder » un hôtel particulier accessible aux Lyonnais, il n’y a plus personne.
Signaler RépondreDe surcroît pour en faire cadeau au copain Dentressangle qui en est à son 3ème immeuble dans ce même bloc acquis honteusement en-dessous du marché réel. Ça suffit laissez aux Lyonnais le peu d’histoire qu’il nous reste.
Il faut envoyer tout ce musée en Arménie !
Signaler RépondreLes collections de nos aïeux en Chine !
Signaler RépondreSauvetage vraiment ?
Signaler RépondreA lire le communiqué de la ville c'est surtout un démantèlement par saucissonnage en faisant au passage cadeau aux copains d'un hotel particulier.
Képénékian est tellement passionné qu'il propose que le musée se ballade dans le monde par morceau le reste etant mis à la cave. Indigne de la capitale de la soierie.
Honte à vous, politiciens sans âme et sans respect du passé.
Signaler RépondreLa soierie a fait la réputation de Lyon, les soyeux ont fait la réputation du "bien manger" lyonnais. On laisse partir l'âme de Lyon, mais on continue de financer des conneries pseudo artistiques.
Lyon ville de la soie! le tissage et la soie étaient au siecle dernier florissant et faisait de Lyon une capitale de la soie en Europe
Signaler RépondrePetite fille de canut je trouve que "supprimer" ce musée est abhérrant et ne montre aucun respect au travail effectué sue la colline de la croix rousse !
Pour leur mémoire ,le respect de leur travail il faut conserver ce musee à tout prix
N'allez pas mettre toutes ces splendeurs dans caves pourries comme au musee Gadagne ,ne tuez pas la mémoire des gens montrez a leurs genérations suivantes ce qu'etait le travail de leurs aieuls et les splendeurs qu'ils confectionnaient
Qui donc est si intéressé par l'hôtel particulier, à qui l'on ne peut absolument pas le refuser ????
Signaler RépondreJe rebondis sur la remarque de "Petaudier" :
Signaler RépondreSi Lyon prétend être la capitale du monde et des Lumières (le 8 décembre),et fait partie du "patrimoine mondial de l'humanité" comme aiment tant le dire certains Lyonnais "représentatifs", avouez que ces déclarations sont bien petites, sinon mesquines.
Le monde entier se moque bien de savoir s'il y a une rivalité de collectivités décentralisées dont on a du mal à retenir le nom.
Or, à travers le monde, il est plus facile de retenir cette citation: "Lyon, capitale de la soie", par exemple.
Dérisoire et lamentable.
C'est comme pour le musée de la poupée, une fois que les collections seront mises dans des conteneurs, plus personne en fait ne pourra les voir.
Signaler RépondreEt maintenant qu'on a dit ça, il se passe quoi ?
Signaler RépondreLa réunion du museum de Lyon et du musée Guimet est bien antérieure au projet du musée des Confluences.
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