La corrélation est manifeste et la question de la répartition de l’argent versé aux élus, argent public, ne doivent plus être tabous. La question des indemnités des élus est utile pour comprendre le fonctionnement des majorités municipales.
Certaines ne tiennent uniquement là-dessus car, pour certains, abandonner son indemnité serait bien trop douloureux. Pour d’autres, les convictions restent plus fortes et il arrive qu’ils prennent la décision de se détacher de l’exécutif auquel ils appartiennent car la ligne politique ne leur convient pas (et il y en a !) mais cela reste –très- exceptionnel.
Cette situation verrouille totalement le débat d’idées et revient à avoir dans certains cas une majorité de suiveurs, juste là pour lever la main (ou pas) quand il le faut.
Cela appauvrit le débat démocratique et empêche toute majorité d’idées ou de projets qui pourraient émerger. Dans le même temps, le temps que demande un mandat d’élu (pour qui veut le mener à bien de manière correcte), explique la désaffection des plus jeunes élus, qui pour la plupart ont une vie professionnelle très prenante, et qui, ce qui est tout à fait compréhensible, privilégient leur vie professionnelle à la vie publique. Par conséquent, les moyennes d’âge s’envolent. A 30 ans, je suis le plus jeune élu au conseil municipal de Meyzieu.
Alors comment se sort-on de cette situation ?
- Il y a aujourd’hui certainement trop d’élus dans les conseils municipaux (il faut rappeler que ce nombre est défini par la Loi en fonction du nombre d’habitants de la commune). Et le constat est partagé. Il faudrait réduire ce nombre, attribuer une indemnité à chacun, même minime, ne serait-ce que pour qu’ils soient défrayés en raison du temps qu’ils consacrent à leur mandat d’élu. Il faudrait en quelque sorte prendre exemple sur ce qui est appliqué aux grandes villes, comme Lyon par exemple. Celles et ceux qui arpentent leur commune, leur département ou leur circonscription tout au long de la semaine (week-end compris) savent de quoi il est question. Alors j’entends ici ou là ceux qui vont indiquer que "on ne fait pas de la politique pour l’argent". Oui. Absolument ! Et je suis bien placé pour le savoir. Elu minoritaire depuis plusieurs années, cela fait longtemps que j’aurais fait autre chose, à commencer par un investissement encore plus important dans ma carrière professionnelle, si ma motivation était pécuniaire.
- En instaurant une dose de proportionnelle aux élections locales (comme nationales). Cela éviterait d’avoir des majorités écrasantes, très éloignées de la réalité des suffrages exprimés. La prime au gagnant est bien trop forte et paralyse complètement le travail municipal en ne laissant aucune possibilité à l’opposition, même rassemblée, de faire échouer un projet ou empêcher une décision qui serait jugé(e) comme mauvaise.
- Mettre enfin en place un statut de l’élu qui réglemente, encadre et définit des règles claires quant aux missions de l’élu, la conciliation entre mandat et vie professionnelle, les modalités de retour au monde du travail, la protection matérielle du mandat et le régime indemnitaire. Il est en effet "plus que jamais nécessaire de prendre en considération les lourdes conséquences que peut entraîner l'exercice d'un mandat, en particulier sur une vie professionnelle souvent relayée au second plan ou mise entre parenthèses : perte de ressources, diminution des droits à la retraite, difficultés de retour à l'emploi... autant de sacrifices susceptibles, si l'on n'y prend garde, d'étouffer l'engagement citoyen" 1. Tout est dit.
- Revoir des dispositions du code général des collectivités territoriales, qui, certaines fois, autorisent des aberrations ! Pour exemple, dans la ville où je suis élu, l’exécutif applique une majoration de 15% pour le maire et les 11 adjoints (Article L2123-22 du C.G.C.T.) au titre que la ville est « chef-lieu de canton ». Quel est le problème me direz-vous ? Eh bien c’est que depuis le 1er janvier 2015 et le passage à la Métropole, il n’y a plus de cantons sur notre territoire ! Alors comment justifie-t-on cette majoration ? Oui, c’est légal ! Mais est-ce bien moral ? Tout le monde s’accorde pour dire qu’il faut faire des efforts mais dans le même temps, on prend tout ce que l’on peut prendre ! Des économies ? Oui, mais pour les autres. Dans ces circonstances, les belles chartes de l’élu local mises en avant comme des totems me font bien sourire.
- Et que l’on ne vienne pas nous faire un faux procès ou nous tenir un discours moralisateur sur le fait que de tels propos seraient "démago" et attiseraient telle ou telle extrême. Je ne dis pas "tous pourris", je dis juste "tous bien servis".
Il est bon de rappeler que la politique est une parenthèse dans un parcours professionnel et doit le rester. On ne vit pas de la politique. Il appartient aux élus, et leur statut et les textes leur en donnent les moyens, d’appliquer vertueusement la loi, première action efficace pour lutter contre les extrêmes. Non ?
Issam Benzeghiba
Elu à Meyzieu, Professeur Agrégé d’Economie
1. Rapport d'information n° 318 (2011-2012) de MM. Philippe DALLIER et Jean-Claude PEYRONNET, fait au nom de la délégation aux collectivités territoriales, déposé le 31 janvier 2012. Sénat.fr
le pire ce sont les dogmrs de votre planète neuneu, ils ont des grosses griffes et ils voient la nuit... méfions nous des dogmrs !
Signaler RépondreEt vous c est comme si votre pseudo était lyntellygent......
Signaler RépondreLe Pm déguisé que l on reconnait à ses dogmrs et qui veut toujours nous imposer ses croyances dystopiques avec sa dissonance cognitive psychologique
Signaler Répondrepourquoi ? Vous êtes un mercenaire qui n'agit que pour le fric ?
Signaler Répondre....et sans monnaie on arrête tous de bosser en attendant son prochain...joli décor de chaos qui n'attendrait pas !
Signaler RépondreC'est vrai ça, comment reconnaître le mérite de celui qui se fait des milliers d'euros en achetant et revendant avec son téléphone, pendant qu'un ouvrier doit bosser plusieurs mois pour toucher la même somme ?
Signaler RépondreLe fric est un outil de merde qui plonge l'humanité dans le chaos. Pas réformable à moins que vous vous appeliez super man ou super woman ?
Un pape de l'ironie que vous êtes !
Signaler Répondreou tout simplement mauvais...
sans instrument de mesure comment pourra t-on reconnaître celui qui ne fait rien et celui qui mérite par son labeur?la monnaie est incontournable même si critiquable parfois avec des inéquités
Signaler RépondreC était ironique ......
Signaler RépondreAutrement dit j ai juste fait un commentaire façon post monétaire
On attend les chiffres du sondage financé par LE FIGARO / LES ECHOS pour savoir si les citoyens en ont ras le bol des problèmes liés aux frics !
Signaler RépondreHa ha ha.
(ce qui ne veut pas dire pour autant qu'une majorité de citoyens sont près à vivre dans une société sans fric, car là, les majorités s'inversent !)
Je confirme , Pseudo "abolition de la monnaie" chez lyon capitale!!!
Signaler RépondreIl est en boucle...
Une majorité....? Vous avez des chiffres avec des sources?? Ou est ce de la propagande PM.....
Signaler RépondreIl intervient maintenant sous des pseudos différents et aussi sur le site de lyon capital avec un autre pseudo.
Signaler RépondrePeut être que votre monde n'est qu'une illusion et que vous n'avez pas compris qu'une majorité de citoyens en ont ras le bol des problèmes liés à l'utilisation du fric ?
Signaler RépondreQue c'est bien beau de faire croire au réformisme, mais quand une mécanique n'est pas réformable, il faut passer à autre chose ?
C’était trop beau pour durer ! On avait eu la paix pendant quelques temps a pas entendre la rengaine de post monétaire ... mais ça recommence. Au secours !
Signaler RépondreLe maire de meyzieu s'est augmenté de 50% à son arrivée ! Vous trouvez ca normal ? Et personne ne s'émeut. Cest juste scandaleux!
Signaler RépondrePolitique = magouilles et mafias. Tout ça n'est qu'une façade,mais derriere cette façade c'est pas beau à voir!
Signaler Répondreil ne veut pas , il risquerait d apprendre des choses
Signaler RépondreLes élus dans le "toujours plus". Toujours plus d'argent n'est pas la solution. Etre édile est un honneur, un service, pas une profession. On ne va quand même pas augmenter les élus comme Sarkozy s'augmentait à peine arrivé à l'Elysée.
Signaler RépondreOn attend toujours que vous montriez l'exemple.
Signaler RépondreLe but est la survie, et la survie dans un monde monétaire passe par avoir "le plus possible" (même si certains se contentent de peu et sont heureux)
Signaler Répondretout simplement parce qu'avec "plus de monnaie" on se sent généralement "plus en sécurité" pour payer les imprévus et le reste.
Donc, n'hésitons-pas à creuser encore plus les choses.
;o)
Enfin on se dit les choses ! Marre que les mêmes s'en mettent pleins les poches. Continuez Issam on vous suit
Signaler RépondreLa question est centrale et un statut de l'élu est en effet urgent. Marre des professionnels de la politique qui se gavent et qui ensuite passent à la télé pour expliquer aux "petits" comment ils doivent faire car il n'y a plus d'argent public.
Signaler Répondre@ l'auteur :
Signaler Répondre.
vous avez encore l'illusion de pouvoir rendre "plus clean" un système qui est basé sur la corruption et le pouvoir absolu ?
.
Avez vous vu ce documentaire sur Alstom ?
http://www.lcp.fr/emissions/droit-de-suite/285363-alstom-une-affaire-detat
.
Il n'y a pas 36 manières de ne plus avoir la tête prise dans l'étau :
démocratie directe réelle
au sein d'un système post-monétaire.
Et pour cela, commencer par apprendre la psycho (comment l'humain traite l'info dans son cerveau - comprendre l'infériorité mentale de la violence, etc), la philo (quelles valeurs dominantes pour quelles situations), et l'économie (ne plus continuer de laisser entendre que "tout le monde peut réussir" alors que la réalité plus subtil fait que "tout le monde a un ou des chances de réussir mais ce sera au détriment d'autres personnes")
La guerre économique, ça suffit.
:)
Il faut aller au bout du raisonnement et arrêter cette aberration du scrutin majoritaire, lequel crée de fausses assemblées. Le seul pouvoir est exécutif ce qui est malsain. Il faut un pouvoir "législatif" réel. Il justifiera des indemnités. En revanche, servir la soupe du maire quand on est dans la majorité ou faire semblant d'exister dans la minorité n'a effectivement aucun intérêt et ne devrait pas être rémunéré.
Signaler RépondreAu 1er janvier 2017 :
Signaler RépondreLa France a 35 416 communes exactement dont 35 287 en métropole…et il faut savoir que 60% des commune ont moins de 600 habitants ;
A celles-ci il faut rajouter les intercommunalités – 1 266 au 1er janvier 2017 et elles ont baissées car elles étaient de plus de 2 000 encore récemment ;
sans compter les 96 départements ( + 5 en outre mer), les 13 régions ( + 5 en Outre mer) les SIVU (syndicat intercommunal à vocation unique), les SIVOM
( à vocation mixte ceux là), les pays…et je ne vous parle pas des SCOT ( schéma d’organisation territoriale) ou des pôles Métropolitains ( attention c’est différend des Métropoles… )
A chaque représentant de ces organismes une petite indemnité est échue...
Et je ne vous parle pas des "petits chèques entre amis" que s'échangent nos sénateurs (cf. la dernière émission d’Élise Lucet Envoyé Spécial)
Cessez de pleurnicher la soupe est bonne...