Ce lundi s'ouvre le procès de Jean-Christophe Keck et Michèle Gruffaz. Le première, âgé de 53 ans, est un célèbre chef d'orchestre et musicologue réputé comme étant un spécialiste mondialement reconnu d'Offenbach. La deuxième, âgée de 62 ans, est une avocate versaillaise, présidente-fondatrice de SOS Victimes 78, rapporte Aujourd'hui en France. Tous deux sont poursuivis pour abus de faiblesse, accusés d'avoir profité de l'état de santé dégradé d'Eva Rehfuss, une cantatrice suisse décédée en 2008 à l'âge de 85 ans.
C'est entre 2002 et 2004 que l'avocate rencontre pour la première fois la cantatrice dans un cadre professionnel. Rapidement, les deux femmes apprennent à s'apprécier, Michel Gruffaz allant jusqu'à déclarer au juge que la Suissesse est "une femme fascinante". La rencontre entre cette dernière et Jean-Christophe Keck remonte quant à elle à 2006. Des liens particulièrement forts se créent rapidement. D'autant plus qu'Eva Rehfuss s'avère être la veuve de Roger Roger, un compositeur que le chef d'orchestre admire.
Il faut attendre 2008 pour que les choses se gâtent. En mars, la cantatrice suisse est victime d'un AVC. L'état de santé de la vieille dame se dégrade. Sa vulnérabilité est médicalement constatée selon nos confrères, un médecin allant jusqu'à assurer qu'Eva Rehfuss est "incapable d'ordonner un simple virement bancaire". Et c'est à cette époque que Me Gruffaz fait signer à l'ancienne chanteuse lyrique un mandat de gestion de ses biens ainsi qu'un codicille (un amendement à un testament, annulé depuis) ou encore un chèque de 20 000 euros aux profits de Jean-Christophe Keck afin de faire la promotion de l'œuvre de Roger Roger.
François Rehfuss, fils de la défunte, dénonce aujourd'hui un abus de faiblesse évident. Il estime que le duo a profité de la vulnérabilité de sa mère pour éloigner cette dernière de son entourage et ainsi abuser des largesses de la vieille dame. De son côté, la défense conteste les accusations.
L'affaire est épineuse. Raison pour laquelle son jugement a été dépaysé à Lyon. Et évidemment, elle cache une histoire de gros sous. En 2007, Jean-Christophe Keck avait nommé légataire universel d'Eva Rehfuss. Une décision qui avait bien entendu déplu au fils, d'autant plus que les sommes en jeu pourraient être colossales. La diva possédait une maison estimée à environ 1 million d'euros ainsi que les droits d'auteurs de son mari décédé, évalués entre 4 et 5 millions d'euros, ou encore des œuvres d'art.
Une procédure au civil a été lancée concernant cet héritage, alors qu'une condamnation pénale pourrait remettre en cause la donation faite aux profits de Jean-Christophe Keck.
Racaille déchéance de la nationalité honteux
Signaler RépondreJ'adore le côté moralisateur des défendeurs des arts. Partout où l'on regarde -- cinéma, édition, musique-- c'est un cadre d'abus et d'exploitation qui dissimule ses crimes sous le bouclier auto-proclamé de l'Art..... Les esthètes que peuvent aller rentrer chez eux et se rhabiller avant de critiquer les faits similaires attribués aux 'philistins' tels que les sportifs, par exemple....
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