La femme qui compte le plus dans votre vie ?
David Metaxas : Celle que j’ai aimé d’un amour passionnel, voire irraisonné. Et que j’aimerai sans doute toute ma vie même si aujourd’hui on est séparés. Elle est avocate, comme moi. Dès notre première rencontre, on a eu un coup de foudre l’un pour l’autre. Et on s’est laissé totalement dépasser par cette relation qui n’a duré qu’un an. Mais qui a été destructrice. Car on était dans une fusion totale : on ne vivait que pour l’autre, on ne pensait qu’à l’autre. Bref, on ne faisait plus qu’un. C’était vraiment obsessionnel. Elle ne l’a pas supporté, car je pense qu’elle a pris peur. Et elle m’a quitté. Une séparation qui m’a totalement anéanti.
C’est la femme qui vous a fait le plus souffrir ?
Sans aucun doute. Mais je pense aussi que je l’ai fait beaucoup souffrir. Car on s’est aimés comme on s’est détestés. C’est-à-dire sans aucune limite. Cette séparation a été d’une extrême violence. Tous les coups bas étaient permis, on se disait des horreurs.... Bref, c’est allé vraiment très loin. Cette séparation a même eu des répercussions sur ma vie professionnelle. Malgré tout ça, je n’arrivais pas à l’oublier. J’allais tellement mal que j’ai fait une dépression.
Comment vous vous en êtes sorti ?
J’ai écrit un livre qui racontait notre histoire, notre séparation... C’était pour moi la seule façon de surmonter ma douleur, de mettre des mots sur ce que je ressentais... Ce livre m’a sauvé, car il m’a permis aussi de faire une introspection. J’ai beaucoup appris sur moi-même. Mais ce livre, c’était tout sauf un règlement de comptes. Au contraire, c’était une façon de lui demander pardon. Mais aussi de la toucher, de lui parler...
C’est la femme que vous détestez le plus ?
A un moment, c’est vrai que j’ai éprouvé beaucoup de haine envers elle, de la colère également. Notamment quand elle me balançait que j’étais un mauvais père. Elle savait que ça me blesserait énormément, car je culpabilise beaucoup de ne pas être assez présent dans la vie de ma fille. A ce moment-là, je l’ai haÏe. Même si cette haine n’a pas duré, et aujourd’hui, elle a disparu
Vous avez déjà eu envie de la frapper ?
Non, même si on a eu de terribles scènes. J’ai d’ailleurs cassé pas mal de choses. Mais il n’y a jamais eu de coup. Pourtant, je peux comprendre qu’on ait envie de frapper une femme. Ce n’est pas un geste impensable pour moi. D’autant plus qu’en tant qu’avocat pénaliste, je suis parfois confronté à des affaires de violences conjugales, voire des crimes passionnels. Quand les mots ne suffisent plus, on peut passer à l’acte même si, après, il ne reste que les remords.
La femme que vous admirez le plus ?
Cécile, la mère de ma fille, dont je suis séparée. C’est une femme courageuse qui élève seule notre enfant, puisque moi je ne l’ai qu’un week-end sur deux. Mais c’est aussi une femme d’une dignité à toute épreuve et d’une grande intelligence. Elle m’a soutenu pendant ma dépression. Peut-être qu’elle voulait protéger sa fille en me protégeant. En tout cas, j’ai beaucoup de respect pour elle. On a eu une relation plus raisonnée, basée sur l’échange et la complicité. Même si c’est moi qui suis parti, car je n’avais plus de sentiments pour elle. Enfin, l’autre femme que j’admire, c’est bien sûr ma mère, Chantal, fonctionnaire des douanes. C’est mon point d’ancrage, ma bouée. Elle est toujours à mes côtés, quoi qu’il arrive. Et elle ne me juge jamais.
La femme qui joue un rôle important dans votre travail ?
Il y a une femme qui compte beaucoup, c’est Ilham, la gérante du cabinet d’avocat pour lequel je travaille. C’est une femme très maternelle, qui m’a aussi soutenu pendant ma dépression. Elle a compris ma souffrance, et m’a donné de bons conseils. Alors qu’elle aurait pu mal réagir, car à cette époque, j’avais complètement décroché au niveau professionnel. Son attitude m’a surpris, car on se connaissait depuis peu de temps. Et puis, j’aimerais citer Edie, ma kiné de l’institut Vendôme. Grâce à elle, j’arrive à décompresser.
La femme que vous trouvez la plus sexy ?
Emmanuelle Béart mais aussi Fanny Ardant pour leur sensualité, leur côté félin... Même si je suis beaucoup plus sensible au charme d’une femme qu’à son physique.
Votre geste préféré chez une femme ?
Un regard, car pour moi, c’est vraiment le reflet de l’âme. On peut se dire tellement de choses juste en se regardant. Parfois, les mots ne servent à rien, car les silences en disent beaucoup plus. On peut beaucoup apprendre sur une femme à travers son regard.
Votre sous-vêtement préféré chez une femme ?
Je n’en ai pas, car pour moi, la sensualité n’est pas liée au vêtement. Mais plutôt à la façon dont la femme le porte. En fait, je suis attirée par les femmes qui sont conscientes de leur sex-appeal. Pour moi, une femme n’est belle que si elle se trouve belle.
Votre qualité préférée chez une femme ?
J’aime les femmes de caractère, brillantes, intelligentes, ouvertes. Bref, des femmes indépendantes qui s’assument. Des qualités que je retrouve chez Nora, Sofia et Fatima, toutes avocates dans le même cabinet. Ce sont des femmes issues de milieu modeste et qui se sont battues pour en arriver là aujourd’hui.
Le défaut que vous aimez le moins chez une femme ?
L’inverse des qualités que je viens de citer : les femmes soumises, sans culture, asociales... J’aime les femmes qui ont des points communs avec moi.
Si vous étiez une femme, quel style de vie vous mèneriez ?
La même vie que je mène aujourd'hui ! Je m’investirais à fond dans ma carrière d’avocate et j’aurais une vie sociale très riche, avec beaucoup d’amis... En fait, j’aimerais avoir la même vie que Françoise Sagan ! Une vie faite d’excès, de passions... Bref, n’avoir aucune limite. C’est d’ailleurs ma philosophie de vie. Je fais tout dans l’excès. J’en paye forcément les conséquences, autant dans ma vie privée
Mardi 18 Novembre 2008 à 11h37
Me Metaxas : "J'ai vécu un amour passionnel"
Quelles sont les femmes de votre vie ? C’est la question posée par Lyon Femmes (Groupe Lyon Mag) à des Lyonnais connus. Cette fois-ci, l’avocat pénaliste David Metaxas, 32 ans.
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DOMMAGE NE PAS CITER UNE CERTAINE GRANDE BLONDE QUI SE BAT SE BAT
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