"Une question particulièrement importante et sensible (…) qui nous mobilise tous car elle est particulièrement prégnante". C'est ainsi que Fouziya Bouzerda, présidente du Sytral, a décrit l'enjeu de la lutte contre le harcèlement sexiste sur les lignes du réseau TCL. Et si le problème est au cœur des préoccupations depuis des années, il a pris un nouveau tournant depuis fin 2016.
C'est à cette période en effet que des "ambassadrices" TCL bénévoles et volontaires sont recrutées sur le réseau. Seize femmes, au profils variés, sont ainsi chargées de réaliser des marches exploratoires sur la ligne 7 dans un premier temps, avant que l'expérience ne soit étendue sur les lignes C12 et C14. "Les ambassadrices ont rencontré certains conducteurs afin de les sensibiliser aux problématiques de sécurité, notamment pour les femmes", a expliqué Pascal Jacquesson, directeur général de Keolis, exploitant du réseau TCL. Un dispositif clé dans l'engagement du Sytral et voué à s'étendre encore, puisque des recrutements sont en cours sur la ligne 52 (qui circule entre Vaulx-en-Velin et Bron). Au cœur du réseau, les ambassadrices sont en quelques sortes les yeux et les oreilles du Sytral dans cette lutte.
Autre action phare : "une campagne très dynamique sur le harcèlement, lancée en janvier 2017". Un dispositif renouvelé, notamment ce vendredi et samedi, avec la distribution de divers documents, dont un guide de lutte contre le harcèlement sexiste. Un temps d'échange avec le public sera également proposé place Bellecour ce samedi de 14h à 17h. Autant d'engagement destinés à réduire ces comportements inacceptables et qui mobilisent le Sytral. Et son budget, puisque "25 millions d'euros sont consacrés à la sécurité chaque année", assure Fouziya Bouzerda.
Aujourd'hui, plus de 7 000 caméras de vidéosurveillance sont notamment déployées, une protection vouée à s'étendre. "Il faut bien rappeler que le réseau TCL est plutôt bien placé en termes de sécurité par rapport à d'autres. On a un nombre d'agressions qui est moitié moins important que certains. Mais c'est toujours trop et c'est toujours insupportable", a fait valoir le patron de Keolis.
Un problème de mentalité
Mais au-delà des actions, c'est tout un comportement qui doit évoluer. "On est face à une société qui banalise encore trop ce qu'il se passe", a expliqué Caroline Gadou, sous-préfète et directrice de cabinet du préfet d'Auvergne-Rhône-Alpes. "Il faut baisser la tolérance à l'égard de ce qui est fait aux femmes", a-t-elle ajouté. C'est là l'objectif de ces campagnes déployées par le Sytral.
Et pour que l'action du Syndicat mixte des transports pour le Rhône et l'agglomération lyonnaise soit le plus efficace, les usagers, et en particuliers les femmes, doivent prendre conscience de la nécessité de remonter toutes ces attitudes déplacées. Des attitudes qui peuvent bien entendu être de l'ordre de l'attouchement (baisers forcés, frottements ou encore mains aux fesses) et qui sont alors passibles de peines d'emprisonnement. Mais cela peut également être des comportements moins violents, comme des remarques graveleuses ou des regards insistants, rappelle le guide. "Il est important de signaler ces comportements et de porter plainte le cas échéant", a expliqué Pascal Jacquesson. "Il ne faut pas céder sur les petites choses. C'est la répétition qui rend la situation insupportable", a par ailleurs ajouté Thérèse Rabatel, adjointe au maire de Lyon en charge de l'égalité femmes-hommes. D'autant que plus de 60 % des abonnés aux TCL sont des abonnées, a assuré le DG de Keolis.
Pour Jean-Yves Sécheresse, adjoint à la sécurité, il s'agit d'une "situation qui empoisonne la vie des femmes, qui, au même titre que certaines évitent des quartiers ou des rues de la ville, évitent également certains couloirs ou stations de métro". L'objectif est donc également de redonner confiance aux femmes, afin qu'elles puissent se réapproprier l'intégralité du réseau. C'est dans cette démarche et grâce au travail des ambassadrices qu'"on a pu rénover l'ensemble de la ligne 7, avec notamment un nouvel éclairage", a confié Fouziya Bouzerda.
Le Sytral, Keolis, mais aussi la Métropole et la ville de Lyon, ainsi que les mairies de Bron, Saint-Fons, Vaulx-en-Velin, Villeurbanne ou l'État, tous sont impliqués. "Ce n'est qu'en étant tous ensemble que l'on peut faire changer les mentalité", a assuré Thérèse Rabatel. Un film sera par ailleurs réalisé avec de nombreux témoignages. Des témoignages qui seront notamment collectés via un formulaire en ligne, disponible sur le site des TCL jusqu'au 15 janvier.
Ils feraient mieux de lutter contre les pickpockets. Car on en voit souvent, par contre des harcèlements j'en ai jamais vu.
Signaler Répondrevu encore aujourd'hui dans le métro station Hénon, une jeune femme se faire agresser verbalement par ...une femme !
Signaler RépondrePar contre j'attends toujours de voir une femme se faire agresser par un homme.
Comme nous ,on est obligés de voyager avec des momies comme toi qui sentent l’eau de Cologne bon marché.
Signaler RépondreDans les bus comme le C17 et le 37 à Villeurbanne, dès qu'une personne âgée monte, les gens lui laissent tout de suite la place.
Signaler RépondreMaitenant c'est peut etre différent au Brotteaux et autres quartiers riches mais en tout cas dans les quartiers méprisés par le systeme, les gens sont civilisés.
Venez voir, vous serez surpris.
Et le minimum de politesse exigé dans les transports en commun? Voir tous les jeunes confortablement assis pendant qu'une vieille dame se cramponne à la barre d'appui dans les tournants du parcours. Ou les fenêtres grandes ouvertes sans demander si ça gêne quelqu'un. On peut avoir l'impression de voyager quelquefois avec des brutes.
Signaler RépondreC'est bon le systral peut etre rassuré, Macron vient d'annoncer la grande cause du quinquennat (et oui encore "la grande cause").
Signaler RépondreDu coup il va régler le problème avec un module d'enseignement à l'école (publique).
Il pense que ces modules d'enseignement sont si efficaces qu'il va aussi en instaurer pour éradiquer toute forme de crime et de délinquance. Grosso modo, il suffira de dire aux écoliers que voler c'est pas bien, et quand ils seront grands, il ne le feront pas.
C'est si simple mais il fallait y penser. Heureusement qu'il est là Macron quand meme.
Aller éduquer les racailles qui embêtes les femmes et pas les travailleur sortie de leur emploi après de la je dirait bravo mais plus facile d aller vieux Lyon belle cour une météo la soie ou autre quartier
Signaler Répondresi ils disaient bonjour à tout le monde, il le dirait 2000 fois par jour. Imagine.
Signaler RépondreSurtout depuis la montée par l'avant.
Par contre s'ils pouvaient éviter de fumer dans le bus, comme le 22 l'autre soir a gare de vaise ou des fois dans le C26 après son terminus à la Cité Internationale !
OK, si je peux monter dans les wagon femmes.
Signaler RépondreToutes ces nanas rien que pour moi hé hé....
Sans polémiquer, le systral devrait aussi demander à certains de ces chauffeurs de dire bonjour.
Signaler RépondreDans certains bus, vous montez devant, vous dîtes bonjour, et oups "personne" ne répond ?
Une raison ?
Je ne sais pas.
Peut être qu'en fin de journée le chauffeur en a marre de dire bonjour. Qu'il ne dise rien à ceux qui ne disent rien, je comprends, mais qu'il ne réponde pas à ceux qui lui disent bonjour, là je ne comprend pas.
La seule solution : les wagons pour hommes et femmes, comme les toilettes publiques. Les faits divers actuels avec les frotteurs et d'autres monstres démontrent la futilité de la campagne de 'sensibilisation' tentée en vain par les autorités. On ne peut pas éduquer un abruti, soyez réalistes....
Signaler RépondreBeaucoup de blabla... sur la ligne 7 il est ou l'éclairage de certains arrêts.. On l'attends toujours.. Kéolis a déjà du mal à assurer la sécurité de son personnel... alors pour les clients.... blabla...
Signaler RépondreInteressant, vous pensez donc que la solution est de se faire justice soi-meme et de crever les yeux des gens. Et bien sur avec l'hystérie collective il n'y aura pas de dérapages suite à des malentendus.
Signaler RépondreL'enfer c'est bien les autres !
C’est très bien que ça continue. Mais contre les agressions olfactives, ils en sont où? Ça faisait 4 mois que je n’avais pas remis mes talons dans le métro, c’était surréaliste! Je ne suis pourtant pas sensible aux odeurs, mais c’était du high level la ligne B à midi. Pas prête d’y revenir, mon vélo et ma moto me vont très bien.....
Signaler RépondreUne solution viser les yeux ou taper dans les boules ça paralyse
Signaler RépondreInteressant, le sytral s'occupe beaucoup des femmes, depuis que la présidence est attribuée à des femmes.
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