Tout commence en 2013. Cette année, la présidente du bureau rhodanien de l'APAJH lance plusieurs chantiers. Et notamment celui d'un nouveau centre d'accueil destiné aux enfants handicapés, à Saint-Genis-Laval. Un bâtiment de 550 m² doit être construit. Un projet dans lequel près d'un million d'euros ont été injectés assure Le Progrès, et qui est aujourd'hui à l'arrêt. Le choix des matériaux est mis en doute. Ils ne permettraient pas la réalisation d'une telle structure. Le terrain de 3 000 m², aujourd'hui en friche, demanderait 250 000 euros de frais de démolition pour être réutilisé ou vendu.
C'est aussi en 2013 que l'association entreprend la rénovation de son siège historique à Villeurbanne, moyennant des sommes conséquentes. 100 000 euros sont par ailleurs dépensés pour climatiser une pièce de l'un des centres d'accueil. Un montant délirant, puisque qu'un dispositif mobile aurait suffi, selon nos confrères.
En mars 2014, le commissaire aux comptes s'alarme de la situation financière de l'APAJH. Il alerte alors le procureur de la République. Deux mois plus tard, la président de l'association est évincée. Un nouveau bureau est nommé et reprend les rênes de l'organisation avec un trou de deux millions d'euros dans ses finances. Sans trésorerie, l'association est déclarée en cessation de paiement en juillet 2014. La fédération nationale dépose alors plainte et lance un plan de sauvegarde.
Malversations ?
Cette histoire aurait pu passer inaperçue si l'association n'était pas financée par des subventions publiques issues de la Métropole, du Département et de l'Agence régionale de santé. En 2016, une information judiciaire est ouverte pour escroquerie, abus de confiance et usage de faux en écriture.
La thèse d'une simple mauvaise gestion des fonds est mise en doute. Si des dysfonctionnements ont été très clairement mis en évidence dans des audits, des soupçons de favoritisme ou de malversations financières sont par ailleurs supposés.
En attendant que la justice ne tire ses conclusions, la fédération nationale a pris le contrôle direct des neuf structures de l'APAJH dans le Rhône et effacé sa dette.
gare aux subventions, encore de l'argent public qui n'ira pas aux personnes qui en ont besoin..
Signaler RépondreLes associations sont de plus en plus impliquées dans des détournements de toutes sortes !
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