Ce lundi, deux agents de police se présentent devant les portes de l’amphi C de l’Université Lyon 2 à Bron occupé par les migrants, pour y scotcher un référé en vue d’une audience "fixée au 13/12/2017". Ce mercredi matin.
Lyon 2, l’université de Cathy, serait-elle en train de la laisser tomber ? Depuis le 15 novembre, l’amphi C sert effectivement de campement de secours à des migrants en situation au moins difficiles, parfois pire, à des âges variables. Le nombre de migrants est changeant, les relations avec les étudiant(e)s qui les soutiennent aussi. Mais Cathy ne se préoccupe pas de ça. Elle ne se donne pas le beau rôle, ne sous-entend pas qu’elle est mère Theresa, n’accuse personne. Elle veut juste que - pour l’instant - son amphi devienne un lieu de répit pour les migrants.
Mais l’Université ne veut pas continuer indéfiniment dans cette situation. Le référé qu’elle vient d’obtenir est une étape pour un éventuel recours à la police chargée de procéder à l’évacuation.
La Meomie
Cathy est fatiguée, pas assez pour ne pas s’indigner de l’ironie d’une situation qu’elle raconte simplement. Jeudi 7 décembre elle a accompagné 5 mineurs migrants arrivés dans l’amphi dix jours plus tôt, à la MEOMIE. La MEOMIE (Mission d’Evaluation et d’Orientation des Mineurs Etrangers) est le service de la Métropole du Grand Lyon qui doit mettre à l’abri les mineurs étrangers qui n’ont plus de parents. La fonctionnaire qui reçoit Cathy et les 5 migrants qu’elle accompagne n’a aucune solution de mise à l’abri pour eux ce jeudi matin.
Deux autres jeunes étrangers sont là aussi, pour obtenir un rendez-vous aussi. L’un - Macky - a 14 ans, l’autre - Bakary, 16. Pas de solution de logement pour eux non plus. Pendant que la supérieure hiérarchique est pendue au téléphone pour des places en foyer, Cathy parle aux deux jeunes. Ils sont seuls sur un trottoir du 4eme arrondissement, en face de la MEOMIE. Elle leur fait comprendre qu’elle s’occupera d’eux, au pire. Pause déjeuner, les locaux de la MEOMIE ferment. Cathy et les 7 migrants espèrent encore une réponse positive pour l’après-midi. Ensemble ils vont déjeuner au C.C.A.S dans le 3ème arrondissement (l’amphi C est trop loin pour faire un aller/retour). Cathy y est accueillie avec les 7 migrants, les bénévoles du Secours Catholique qui sont présents s’inquiètent du jeune âge du jeune Macky. Fin de la pause, retour à la MEOMIE. Toujours rien. Pas de solution.
Marcher sur la tête
La fonctionnaire explique donc à Cathy qu’elle doit continuer à se charger d’héberger les jeunes dans "son" amphi. Le visage de Cathy se crispe. La fonctionnaire a l’habitude de faire face à des migrants au bout de l’angoisse et de l’épuisement, à leur colère. Elle ne s’émeut pas de l’exaspération polie de sa très jeune interlocutrice. Mieux que ça. Non seulement la MEOMIE n’a pas de place pour les 5 migrants de l’amphi C, mais elle n’en a pas non plus pour Macky et Bakary qui sont dans la rue depuis la veille, arrivée à la Part Dieu le mercredi 6 décembre. La personne de la MEOMIE demande alors à Cathy de loger dans l’amphi C les deux jeunes supplémentaires. Cathy repart avec ses 7 compagnons, deux en plus : Macky et Bakary. Comment est-elle rentrée jusqu’à l’amphi C ? En marche ? Sur la tête ?
Le vendredi 8 décembre, fête des Lumières, les bénévoles de la Marmite (le collectif AMIE pour accueil des mineurs isolés étrangers) alertés par ceux du Secours Catholiques font une nouvelle tentative auprès de la Méomie pour trouver une place à Macky. Nouvel échec. Cathy quitte précipitamment son cours d’Anthropologie Structurale pour aller chercher Macky qui dormira dans le fabuleux paradis qu’est l’amphi C de l’Université de Lyon 2…
Non ces personnes devraient être poursuivies pour complicité à l'immigration clandestine!
Signaler RépondreLes complices que ce soit des particuliers ou des associations devraient être poursuivis et punis lourdement pour les dissuader de jouer les (faux) bon samaritains!
Un amphi c'est fait pour enseigner, un étudiant pour étudier... c'est pour cela que l'on paye des impôts, pas pour qu'un Amphi héberge des clandestins ou qu'une étudiante au lieu d'étudier milite et empêche les cours de se tenir!
Signaler RépondreSi elle veut s'occuper des clandestins qu'elle aille à Lampedusa!
c'est comme pour les sdf mais les français sont égoistes
Signaler RépondreRetour dans leur pays , voilà la solution , je suis sure que cathy va les accompagner .
Signaler RépondreSi tous les gens qui trouvent très bien d'accueillir tous les migrants sans conditions, en prenaient un ou 2 chez eux, le problème serait résolu.
Signaler Répondreet Cathy, elle loge où d'habitude?
Signaler Répondreelle peut les inviter chez elle, comme cela rien ne l’empêchera de suivre ses cours dans l'amphi.
...ou est ce que je dois comprendre que Cathy espère que la communauté prenne en charge ces migrants illégaux avec l'argent de nos impôts
Hébergez les chez vous ou mettez les dans un avion de retour !
Signaler Répondre"Cathy quitte précipitamment son cours d’Anthropologie Structurale pour aller chercher Macky qui dormira dans le fabuleux paradis qu’est l’amphi C de l’Université de Lyon 2…"
Signaler RépondreOuf, j'ai eu peur l'espace d'un instant que cette brave Cathy ne le ramène chez elle.