La Région Auvergne-Rhône-Alpes et les autres organisateurs avaient parié gros l'année dernière. Sept ans après la disparition du dernier tournoi de tennis ATP entre Rhône et Saône, tous avaient à cœur de redonner à Lyon ses lettres de noblesse sur le parcours. Quelques 30 000 spectateurs plus tard, le pari semble réussi. L'édition 2017 a visiblement attiré les foules, puisque cinq journées de tournoi sur les sept (pour le tableau final) se sont déroulées à guichets fermés. Et environ 150 partenaires ont été accueillis durant l'événement.
"Suite au succès de la 1ère édition, il était évident que la Région allait accompagner cette 2e édition. C'était un bel événement qui a largement rayonné", a fait remarquer d'entrée Marie-Camille Rey, vice-président à la Région en charge du sport. Et pour le tournoi 2018, les organisateurs n'ont pas pris de grands risques. Les clés du succès de l'an passé seront donc une nouvelle fois au rendez-vous, alors que le budget de 3 millions d'euros devrait légèrement augmenter, a expliqué Gaëtan Muller, le président de Sport plus conseil.
Une recette reconduite
L'aspect social sera une nouvelle fois partie intégrante de l'événement, comme cela avait été le cas l'an passé avec le soutien apporté à l'association Espérance banlieues. Divers avantages seront par ailleurs offerts aux jeunes ou aux licenciés de la région. "C'est un événement qui met des étoiles dans les yeux de nos jeunes", a expliqué Marie-Camille Rey. Et d'ajouter "on essaie aussi de donner du sens à cet événement au-delà de l'aspect purement sportif". La convention récemment signée entre la Région et la Fédération afin de promouvoir la pratique du tennis dans la région en est un bel exemple.
Autre point fort du tournoi, et pas des moindres, le plateau sportif. Si l'Open Parc 2017 avait accueilli des joueurs tels que Milos Raonic, Tomas Berdych, Nick Kyrgios ou Juan-Martin Del Potro, l'édition 2018 ne sera pas en reste. Jo-Wilfired Tsonga, ambassadeur et vainqueur du tournoi l'an passé sera une nouvelle fois sur les cours. Dominic Thiem est également annoncé. Classé numéro 5 à l'ATP, il "est l'un des plus grands joueurs au monde sur terre battue (la surface de l'Open Parc)", a assuré Thierry Ascione, le directeur de l'événement. L'Américain Jack Sock, classé 8e, est également attendu. Et les annonces pourraient se succéder dans les mois qui précédent la compétition, puisque cinq wild cards sont encore à distribuer – deux pour les qualifs et trois pour le tableau final.
Le parc de la Tête d'Or, élément central de l'Open Parc et lieu emblématique de la ville de Lyon, sera à nouveau l'écrin où se dérouleront les rencontres. Sur le même schéma que l'an passé, trois courts annexes seront en accès libre durant toute la durée du tournoi. Le central, lui, qui reste dans le vélodrome de la Grande île du parc et voit sa capacité passer d'un peu moins de 4 000 places à près 4 500, sera gratuit le premier samedi. Le reste des rencontres se monnaieront de 15 à 55 euros la place. Des tarifs raisonnables. "L'accessibilité est quelque chose d'important pour nous", a par ailleurs rappelé Marie-Camille Rey. À noter enfin, quelques changements au niveau de l'espace VIP, qui sera revu et corriger pour accueillir les invités dans de meilleures conditions. La zone grand public sera quant à elle agrandie.
C'est donc fidèle à sa première édition que l'Open Parc s'annonce pour 2018 à Lyon. Si l'année dernière le succès avait peut-être été en partie dû à une météo particulièrement généreuse, il faudra espérer le même sort pour le mois de mai prochain. Un premier indicateur sera la vitesse à laquelle les tickets se vendront, la billetterie officielle étant ouverte depuis ce mercredi. L'adjoint aux sports à la Ville de Lyon, Yann Cucherat, s'est quant à lui d'ores et déjà montré optimiste, déclarant être "certain que cette édition sera encore plus belle que la première."