Considéré comme le principal adversaire de Marine Le Pen dans la course à la succession à la tête du mouvement fondé par Jean-Marie Le Pen, Bruno Gollnisch a indiqué à l'AFP avoir proposé sa démission lors d'une réunion qui s'est tenue lundi, confirmant une information de Libération. Elle a été aussitôt rejetée par le président du FN et tous les membres du bureau politique.
Ces péripéties font suite à la suspension la semaine dernière de deux autres figures du mouvement, Carl Lang et Jean-Claude Martinez, entrés en dissidence pour les européennes de juin 2009 et tous deux opposés à Marine Le Pen. "Je ne peux approuver les candidatures dissidentes, mais je n'ai pas réussi à réconcilier avec Jean-Marie et Marine Le Pen ceux que je considère toujours comme des amis", a déclaré M. Gollnisch pour expliquer sa démarche. En assurant qu'il entendait finalement rester à son poste, tout comme il reste "pour le moment" tête de liste FN dans sa circonscription de la région Est pour les Européennes.
"Bruno Gollnisch avait besoin que le bureau politique lui réitère sa confiance", a affirmé Marine Le Pen, estimant que ce dernier n'était "pas responsable de l'entrée en dissidence de ses amis".