Une audience a lieu ce mardi matin au tribunal de grande instance de Lyon, alors que 2 500 personnes ont déjà assigné le géant pharmaceutique, dont le siège est à Lyon. Ces victimes présumées du Levothyrox réclament des dommages et intérêts car elles s’estiment victimes d’un défaut d’informations lors du changement de la formule du médicament prescrit en cas de problème à la thyroïde. Un changement qui aurait provoqué chez ces patients des effets secondaires graves, tels que des crampes, des pertes de cheveux, mais aussi des vertiges et des troubles du rythme cardiaque.
Cette procédure d’action collective est donc étudiée à 9h ce mardi matin, devant le tribunal de grande instance de Lyon. Sera alors fixé le calendrier de la procédure et sera programmée la date de la plaidoirie, sans doute au premier semestre 2018.
Et selon leur avocat, maitre Christophe Lèguevaques, les plaignants attendent beaucoup de cette audience : "Ils veulent enfin être respectés, ne plus être considérés comme des gens farfelus qui inventent des symptômes, mais surtout, ils souhaitent connaitre la vérité car ils ont le sentiment qu’on ne leur dit pas tout".
L’avocat demande 10 000 euros de dommages et intérêts par personne. Si cette procédure concerne 2 500 patients, 8 000 dossiers ont déjà déposés, via la plateforme internet mise en place pour les victimes du Levothyrox.
A noter par ailleurs que maitre Lèguevaques a également saisi la ministre de la Santé pour que l’ancienne version du médicament, produite dans l’usine de Bourgoin-Jallieu et destinée à l’Italie, soit aussi distribuée dans les pharmacies françaises.