Ainsi en est-il de cette fourgonnette Renault Master datant de 2000 et vendue à l’époque pour 600 euros à la Société Sovelis.
On s’attendait à la retrouver à la casse. Eh bien pas du tout, elle a été acquise par un professionnel du nom de Z. C. qui exerce sous la marque Freight Light Express. Son entreprise est domiciliée à Pusignan chez Arrow Business Center. Surprise, bien qu’il ait acquis un véhicule frigorifique, son activité déclarée est "transport de personnes". On espère tout de même que ce sont des personnes vivantes ! Également une Clio de 2005 bradée comme un vulgaire fétu de tôle pour 200 euros. Elle a été recueillie par un particulier du nom de G.L. demeurant à Oullins après un séjour de remise en forme au garage Autopole. On a essayé de connaître le montant de la facture de réparation. Malheureusement, comme souvent à Vénissieux dès qu’on pose des questions, une crise de mutisme s’est abattue sur notre interlocuteur. Néanmoins, une épave qu’on peut réparer et remettre en circulation n’est pas une épave. Gleizé, Feyzin, Givors, ce ne sont pas moins de cinq véhicules qui ont refait surface dans la région lyonnaise.
Tous ont passé le contrôle technique les doigts dans le nez, ce qui, pour des guimbardes déclarées en état de mort clinique, est un véritable exploit. Plus étrange encore. On trouve un véhicule dont le dernier contrôle technique favorable remonte au 11 octobre 2016, c’est-à-dire au moment même de la délibération du conseil municipal qui le vendait comme épave. Comme il y a peu de chances qu’un mécanicien ait procédé à une réparation dans la nuit...
L’histoire demeure quand même un peu ennuyeuse. S’il s’avérait que la ville de Vénissieux ait bradé ces vieux véhicules très en dessous de leur valeur réelle, sans même prendre la précaution de la faire estimer par les services des domaines, ce serait plusieurs dizaines de milliers d’euros d’argent public qui auraient été soustraits au patrimoine de la ville. À titre d’exemple, le
Renault Master frigorifique de 2000 cédé pour 600 euros aurait peut-être pu trouver acquéreur pour 5 000 ou 6 000 euros. Une rapide recherche sur Internet a permis de trouver une offre d’un véhicule équivalent datant de 2002 et proposé à 7 000 euros. Les autres modèles sont couramment estimés par des sites de vente entre 1 000 et 3 000 euros. Multiplié par 14 cela représente une jolie somme. Une somme qui aurait vraisemblablement dépassé 25 000 euros et aurait donc rendu obligatoire le passage par l’appel d’offres.
Au lieu de cela, la vente a été concédée de gré à gré à la société Sovelis, sans autre formalité, pour un prix qui avait été établi par la même société Sovelis, car on n’est jamais mieux servi que par soi-même. Mais il y a aussi les aspects juridiques. Interrogé lors du conseil municipal qui devait délibérer, le directeur technique assurait que le lot bradé au revendeur Sovelis était constitué uniquement d’épaves et de matériel non-roulant, utilisant indifféremment les deux vocables. Or la loi est formelle. Comme nous l’écrivions dès janvier 2017, un véhicule est classé "non-roulant" quand il a été retiré de la circulation. Non seulement il n’a plus le droit de se retrouver sur la voie publique, mais il ne peut pas être réparé ni même vendu en pièces détachées.
Sa carte grise doit avoir été rendue à la préfecture. Une "épave" n’est pas susceptible d’être réparée non plus. Elle peut être vendue en pièces détachée, mais sa carte grise doit également être retournée à la préfecture pour destruction.
Manifestement, pour ce qui concerne les véhicules retrouvés, la carte grise est toujours vivante. Il ne s’agit donc ni d’épaves ni de matériel non-roulant. Devant toutes les questions posées par cette surprenante transaction, le préfet avait été saisi par le chef de l’opposition vénissiane Lotfi Ben Khelifa en décembre 2016, lui demandant d’annuler la délibération municipale. Mais soucieux de la tranquillité publique, le préfet avait préféré ne pas faire de vagues. C’est à des petits détails comme ça qu’on reconnaît Michel Delpuech. Le 16 février c’est le procureur de la République qui répondait qu’il ne voyait rien qui puisse titiller l’article 40, celui qui oblige "toute autorité constituée" à informer le procureur de la République de tout crime ou délit dont il aurait eu connaissance. "Je vous indique procéder à un classement sans suite", avait indiqué le proc. On ne saura peut-être jamais s’il y a eu infraction à la loi ou non. Mais cette histoire de vraies fausses épaves continue de défrayer la chronique. Surtout quand les morts ressuscitent !
C'est bien ce que je pensais...
Signaler RépondrePour ces imbéciles, défenseurs d'une idéologie ayant causé plus de 100 millions de morts depuis 100 ans, tout adversaire ne peut être qu'un réac, un facho, quelqu'un d'extrême-droite...
Allez leur demander de gérer correctement des villes avec ça !
Tiens, une vermine bleue marine.
Signaler RépondreJ'ignorais que l'anticommunisme est réac...
Signaler Répondrepetit copinage entre amis allez fiston t inquiète ta societe elle va bien tournée ! ... je te vent ca pas chere a ta societe, tu y revant le pris fort, t inquiète c est les contribuable qui paye ..
Signaler Répondrecomment certain politique blanchisse l'argent des contribuable pour leur propore profit.
a votre avies pourquoi la banque de france a elle ete privatisé ?
je vous laisse deviner qui empoches les taux d’intérêt ..
Sauf que ça ne fait plus rire personne.
Signaler RépondreRéflexion parfaitement stupide. Gardez vos fantasmes pour vous : la corruption, le non respect des lois sont le fait de toutes les origines politiques, la droite et la fausse gauche étant particulièrement représentée de ce point de vue.
Signaler RépondreC'est la société que l'on mérite par passivité.
Signaler RépondreUne fois de plus, la collusion des préfets et procureurs avec la caste qui fait ce qu'elle veut au mépris des lois qu'elle a édictées se voit clairement.
Signaler RépondreLa révolution reste à faire ; mais ça n'en prend pas le chemin, le Français étant tellement occupé à essayer de joindre les deux bouts et se shootant à l'Hanouna pour tenter d'oublier sa condition.
La caisse des casses ?
Signaler RépondreExcellent article, bien documenté et plein d'humour !
Signaler RépondreLes lecteurs de ce média sont-ils à 90% des fascistes, racistes, réacs ?
Signaler RépondreCa sent la caisse noire à plein nez!
Signaler Répondreje te brades un truc qui vaut 8000 à 6000 euros , tu le revends et tu me donnes 3600 au black ....moitié /moitié...
Hummmm la justice va se faire plaisir de fouiller, le fisc aussi
Les communistes ont toujours été des voyoux ! Au trou !!
Signaler RépondreNormal pour les faux frais en gros rouge et les subventions aux pseudos associations du drapeau rouge , LSR par exemple , vite il faudrait creuser un peu ....au boulot les journaleux...
Signaler RépondreBravo à Lyonmag de dénoncer ce genre de choses que le public a le droit de savoir et de se faire son opinion.
Signaler Répondre????????????????????
LÀ ou ils se trouves une mairie de coco c'est toujours la merde magouilles et compagnie
Signaler RépondreC'est un miracle!!!!!
Signaler RépondreUne ville comme Vénissieux qui se fait pincer pour une petite légèreté minable sur des véhicules de service...
Signaler RépondreOn parle de quoi ? 10.000 € ? 12.000 ?
Franchement c'est de l'incompétence crasse
Puisque les autres sont des incapables, vous allez donc faire quelque chose ?
Signaler Répondrequi sont les prorio de la dite societe qui rachete ses voitures ?
Signaler Répondreen cherchant bien se sera des proche des menbres de la mairie; allez ca vent la voiture de 6000 euro , que 500 , je t en redonne 2000 , je la revent 6000...
tout benf pour la paersonne gestionaire de l entreprise, le membre de la mairie, les deux s'enrichant alor sur le dot des contribuable.
Bravo Mme Picard! Cela montre votre incompétence ainsi que celle des communistes. Des bons à riens qui font en sorte de continuer à paupériser la ville pour conserver leur électorat. Vivement qu ils dégagent.
Signaler RépondreIl est signé LyonMag!
Signaler RépondreBel article documenté et précis. Par contre amis lecteurs, n'oubliez pas votre contrôle technique, vous déclencheriez les foudres de la police, de la Préfecture, du Procureur de la République , du Trésor Public... Mais c'est quoi cette société des privilèges et des intouchables...?
Signaler RépondreIl est ou le catalogue pour choisir sa prochaine voiture, j'ai besoin de changer la mienne.
Signaler RépondreCet article est joliment écrit !
Signaler RépondreOn y sent une délectation certaine, de son auteur !
Et il y a de quoi !!
Où comment démontrer que Lyon, n'a rien a envier Marseille, sur le plan des magouilles organisées entre cols blanc !!!
C'est incroyable, révoltant et vomir !!! Bande de crapules !!!!!
Vous allez voir que les pseudos associations de lutte contre le gaspillage de l'argent publique ou de la lutte contre la corruption, ne vont pas bouger le petit doigt !!!
Là-encore, ceux-là sont des escrocs à la petite semaine, pour crétins décervelés !
Honte sur vous !!!
Merci à Lyonmag.
aaaaahhhh....la justice lyonnaise...préfet, procureur, juges,....
Signaler RépondreExiste t'il un juge pour les juger ?
Je ne comprends pas comment Vénissieux a pu vendre des épaves aussi cheres alors que quand on amene un véhicule à la casse, on touche 0 euros meme si ce n'est pas une épave.
Signaler RépondrePeut on en tant que particulier acquérir d'autres fausses épave auprès de cette commune ?
De plus est il possible que ce genre d'article soit signé ?