Les Républicains du Rhône: deux ans pour tenter de reconquérir son électorat

Aujourd’hui, le chiffre a disparu. Il est vrai que les Républicains (comme la plupart des partis traditionnels) sont victimes de la désaffection des militants. Selon diverses sources, il en resterait à peine 3000 dans le département du Rhône alors qu’il fut un temps où l’on frisait les 10 000. L’année qui s’ouvre doit être celle de la reconquête pour le parti que préside nationalement Laurent Wauquiez.

C’est le message que va s’employer à faire passer Philippe Cochet mardi lors de la cérémonie des voeux qu’il organise à Rillieux-la-Pape. L’année 2017 aura été celle de toutes les désillusions avec l’échec de la présidentielle et l’hécatombe qui s’en est suivie aux législatives.

Ce sera pour le maire de Caluire-et-Cuire la dernière fois qu’il présidera cette réunion en tant que président de la fédération du Rhône. Il en ira d’ailleurs de même pour le secrétaire départemental, le sénateur Michel Forissier. L’un des premiers chantiers de cette année va consister à renouveler les instances dirigeantes locales. Ni Cochet, ni Forissier ne souhaitent repartir pour un tour.

Avant même de choisir les futurs responsables, encore faudra-t-il décider si la fédération reste en l’état ; ou si au contraire elle se divise en deux, l’une ayant compétence sur le territoire de la Métropole, l’autre sur le nouveau Rhône. Même si aucune décision officielle n’est prise, il semble qu’une majorité se dégage en faveur du statut quo. Au moment où les militants se font de moins en moins nombreux, il n’est probablement pas opportun de diviser ses forces.

Encore faudrait-il dans ce cas répartir géographiquement les postes de responsabilités entre le président et le secrétaire départemental. Avec Philippe Cochet et Michel Forissier tous deux issus de la Métropole, les élus et militants du Rhône avaient le sentiment d’être négligés. Christophe Guilloteau ne manque jamais une occasion pour rappeler que la principale victoire électorale récente a été la conquête du Conseil départemental jusque-là historiquement dirigé par les centristes.

Quoi qu’il en soit, même si personne n’a encore officiellement fait acte de candidature, nul n’ignore que le maire de Rillieux Alexandre Vincendet et le député Patrice Verchère sont dans les starting-blocks. Ils ne sont pas les seuls à s’y intéresser.

Tel est également le cas du maire de Saint-Priest Gilles Gascon. On peut aussi imaginer que sa collègue de Décines Laurence Fautra aura son mot à dire. Très assidue aux réunions du bureau politique du lundi matin, elle plaide pour le strict respect de la confidentialité des propos qui y sont tenus. Et reproche à ses camarades de se montrer trop bavards avec la presse. Enfin, l’autre député LR (et ancien maire de Villefranche-sur-Saône) Bernard Perrut nous avouait au lendemain des législatives qu’il compte bien plus s’impliquer à l’avenir dans la vie du mouvement.