Alors qu’il travaillait bénévolement au consulat turc dans le troisième arrondissement de Lyon dès 1937, il profitait de ses fonctions pour fournir de véritables faux papiers à des juifs durant la guerre. Le chef d’entreprise dans les travaux publics aurait sauvé près de 600 juifs jusqu’à la fermeture du consulat en 1944. "Chaque année, mes grands-parents recevaient une dinde à Noël d’une certaine famille, les Semelman, mais on ne savait pas pourquoi." raconte sa petite-fille Isabelle Chapuis au Progrès. De fait, Albert Routier se vantait peu d’avoir accompli ce qu’il considèrerait comme un devoir, explique son fils cadet, Airy Routier.
Albert Routier, décédé en 1977, recevra la médaille des Justes parmi les Nations à titre posthume ce dimanche.