Loïc Graber, adjoint à la Culture de la Ville de Lyon l’admet tranquillement : "Nous ne connaissons pas la motivation de ce leg". Gilles Eboli, directeur de la Bibliothèque Municipale de Lyon, n’en sait pas plus : "Dans nos collections nous avons son livre, Guérir et Sauver (édition du Cerf), mais personne à la Bibliothèque ne connaissait l’auteur".
Cela risque de changer prochainement. Car la Ville de Lyon, par une délibération du 20 novembre 2017, a accepté le legs de Louis Perrin : 3,5 millions d’euros "pour que ces biens ou le produit de ces biens servent à la Bibliothèque Municipale de Lyon", précise le testament.
Sur Louis Perrin, prêtre de Lyon, l’évêché non plus ne dispose pas de beaucoup d’informations. Mais sans trace d’amertume de voir cette énorme somme ne pas lui revenir, le diocèse de Lyon rappelle le travail d’une vie passée comme aumônier d’hôpital auprès des personnes malades et des mourants. Louis Perrin était prêtre sans paroisse.
Etait-ce parce qu’il habitait à moins de 200 mètres de la petite bibliothèque municipale de la rue Duguesclin qu’il a laissé pratiquement toute sa fortune à la Bibliothèque de Lyon (deux nièces se partageront le capital de son assurance vie) ? Ou bien était-ce par amour des livres qu’il avait fréquenté toute sa vie lui qui était docteur en théologie ?
La question reste sans réponse, mais la préoccupation du directeur Gilles Eboli est dorénavant ailleurs : "En 7 ans de direction je n’ai jamais rencontré cette situation. Il arrive que l’on nous lègue des collections de livres - précieuses ou pas - mais une somme pareille, ça n’est jamais arrivé". Reste donc à savoir comment dépenser l’argent reçu : "On est en train d’y réfléchir : est-ce que l’on va ouvrir un nouveau service aux usagers qui portera le nom de Louis Perrin ? Ou une salle dédiée ? Ou une nouvelle collection d’ouvrages ?", s’interroge Gilles Eboli.
De gros investissements de la Ville pour la BM
L’énorme somme d’argent laissée par Louis Perrin sera de toute façon rendu visible au public alors même que va bientôt débuter un plan de modernisation du "silo" (les différents étages de la bibliothèque de la Part-Dieu) où sont conservés les ouvrages.
Cette phase 1 des travaux financés par la Ville de Lyon devrait durer 6 ans et coûter pas loin de 14 millions d’euros en désamiantage et mise aux normes d’un bâtiment qui n’a pas connu de réhabilitation depuis sa naissance en 1972. Travailler sur des étages qui, tout compris, contiennent 3 millions d’ouvrages (dont des manuscrits carolingiens et des incunables sur lesquels Gilles Eboli veille avec tant de ferveur qu’il ne vous dira pas à quel étage sécurisé ils se trouvent), obligera le personnel à déplacer les ouvrages d’un étage en travaux vers d’autres ou vers les accueillantes archives départementales toutes proches.
14 millions d’euros représentent à coup sûr un investissement considérable, que Loïc Graber resitue dans le contexte : "Rien qu’en 2017 on a ouvert 3 nouvelles bibliothèques. L’ensemble du réseau des bibliothèques de Lyon c’est 20 millions d’euros en fonctionnement tous les ans".
Des sommes considérables qui n’empêchent donc pas que le legs de Louis Perrin demeure plus que bienvenu.
Cette donation de 3.5M.€ tombe à pic. La grande campagne de rénovation des bibliothèques de la ville permettra d'en rénover quelques-unes. A commencer par celle de St Jean Lyon 5°. Outre l'état des peintures, il n'est qu'à voir celle des fenêtres entrainant une perte effarante de calorie en chauffage. Allez-voir, vous ne serez pas déçu !
Signaler RépondreOk Pelo
Signaler RépondreIl y'en a même dans l'armée sans paroisse ni diocèse. Vous êtes pauvre en savoir.
Signaler RépondreCe prêtre n’avait pas de paroisse, pas de diocèse non plus apparemment... était-il encore prêtre ?
Signaler RépondreSi c’est pour cela c’est un drôle de prêtre...
Signaler RépondreChacun est libre de faire ce qu'il veut de son argent. Si une autre cause que la culture vous tient à cœur, n'hésitez surtout pas à faire de même !
Signaler Répondrej'ai cru que vous alliez dire pas tenu de vœu de chasteté...
Signaler RépondreLes prêtres ne sont pas tenus au vœu de pauvreté.
Signaler Répondre"Tâche" fait tache.
Signaler Répondrebizarre:aucune intervention de "toujours le fric et autres pseudo pour montrer les travers ou les vices de l'utilisation de la monnaie:cette info ferait tâche?
Signaler RépondreMais ce don d'argent peut lui apporter une forme d'immortalité en donnant son nom à "quelque chose".
Signaler RépondreOù ?
Signaler RépondreOuh !
Bizarre... drôle de prêtre...
Signaler RépondreDe toute façon il n'aurait pas emmené son argent avec lui au paradis...
Signaler Répondreça n'aurait servit à rien (Emaus et les dons reçus on-t-ils éradiqués la pauvreté ?), ils seraient restés dans la misère. La culture au moins, ça reste.
Signaler RépondreIl aurait pu le donner à des personnes dans le besoin. C'est dommage. Certains n'ont rien.
Signaler RépondreRien à dire sinon BRAVO!
Signaler Répondrec'est UN SAINT HOMME,ce prétre BRAVO POUR SON GESTE!!!!!!
Signaler RépondreIl avait fait vœu de pauvreté ?
Signaler RépondreBravo.
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