Au moins les choses semblent claires : en digne successeur de Gérard Collomb à la Métropole de Lyon, David Kimelfeld continue à vouloir plomber le Musée des Tissus. Depuis que le président de la Chambre de Commerce Emmanuel Imberton a fait alliance avec Laurent Wauquiez pour sauver cette vieille institution lyonnaise, la Métropole mène une véritable guerre de tranchées. Elle donne l’impression de chercher par tous les moyens à faire capoter le projet porté par la Région qui s’engage à hauteur d’une vingtaine de millions d’euros (sur un budget total de quelque 30 millions). Tout événement organisé sur place risque d’être mis à l’index par la collectivité.
Dernier exemple en date, la cérémonie au cours de laquelle l’association Modalyon va remettre le grand prix du livre de mode. Dans un premier temps, la Métropole a semblé vouloir faire la sourde oreille. "Allez vous faire voir chez Plumeau", aurait pu ajouter David Kimelfeld en référence au fripier dont on dit qu’il a inspiré cette expression. Encore aurait-il fallu que le président de la Métropole soit informé de ce dossier. Celui-ci n’était pas encore remonté jusqu’à lui en début de semaine dernière.
Interrogés par nos soins, ses services nous ont simplement expliqué que "le dossier est actuellement à l’arbitrage mais que rien n’a encore été officiellement décidé". Tout en reconnaissant au passage que le fait que l’événement se déroule au Musée des tissus n’est pas sans effectivement poser un problème.
Notre appel aura permis au dossier d’atterrir entre les mains de Kimelfeld. Lequel, sans pour autant faire la paix avec Wauquiez sur ce dossier, a finalement décidé de renouveler son soutien au Grand Prix du livre de Mode. Tant mieux. Dans le cas contraire, on aurait été curieux de savoir ce que l’ex vice-présidente de la Communauté urbaine, Nadine Gelas, aurait pu penser de cet ostracisme. Le grand Prix du livre de mode, c’est elle qui l’a créé voici 18 ans, tout comme elle a porté sur les fonts baptismaux l’association Modalyon qui oeuvre en relation avec l’Université de la Mode.
Que Modalyon ait choisi le Musée des tissus cette année pour la remise de son Grand Prix n’a rien d’étonnant. L’association désormais présidée par Pierre-Jacques Brivet connaît bien le lieu, dans la mesure où elle occupe le troisième étage du bâtiment de la rue de la Charité. Et c’est donc tout naturellement qu’elle a décidé de privatiser le musée pour une soirée qui réunira toute une palanquée de décideurs du milieu de la mode.
On ne pourra pas reprocher à Pierre-Jacques Brivet de jouer les opportunistes en découvrant soudain l’intérêt du Musée des tissus. Il n’a pas attendu que la Région s’y intéresse pour le défendre. Déjà l’année dernière, il avait publiquement pris position en rappelant qu’il s’agit "d’un musée unique au monde, né au XIXe siècle dans la tradition des musées d’art et d’industrie". Et de poursuivre : "La richesse du Musée des tissus, c’est bien sûr son implantation, son exposition mais ce sont surtout ses réserves et son fond qui est numérisé depuis le milieu des années 90 et donc accessible aux chercheurs du monde entier."
Dès lors, que lui importe que le sauveur s’appelle Laurent ou David. Pour lui, comme pour nombre de Lyonnais, ce qui compte c’est qu’une solution pérenne soit trouvée. Tel semble bien être le cas.
Il y a deux semaines, Laurent Wauquiez a très officiellement annoncé la création de l’association de Préfiguration du Musée des tissus, constituée de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, de la CCI Lyon Métropole Saint-Étienne Roanne et de l’Union Inter Entreprises Textiles Auvergne-Rhône-Alpes (UNITEX).
En tant que vice-président d’Unitex, Grégoire Giraud tient à montrer que "la profession textile illustre son engagement et sa détermination dans la renaissance du Musée des tissus en étant à l’origine de la création du fonds de dotation et du versement par la profession d’un million d’euros. Nous avons l’ambition de créer un lieu d’échanges international emblématique qui fera rayonner les plus riches collections de tissus existant au monde, les savoir-faire créatifs et innovants de l’industrie textile régionale et l’expertise internationalement reconnue des chercheurs". Unitex ne se contente pas de belles paroles. Son délégué général Pierrick Chalvin suit de très près le dossier.
La politique, la politique, toujours les magouilles des politicards, avant l’interêt de la ville, ras le bol, vote sanction aux prochaines élections, privilièger les petits copains ça ils savent faire.
Signaler RépondreOn ne va pas recommencer ? La question était réglée et le financement trouvé. Au lieu de passer tous les soirs sur FR3 ce monsieur devrait s’occuper des’ interets touristiques de Lyon. Mais peut être ne connait-il pas l’histoire des tissus à
Signaler RépondreLyon ?a
Bouderie lamentable alors que Lyon gagne beaucoup à être connue comme la ville du Musée des Tissus, vitrine de ce qui a fait la gloire de Lyon (mais les Canuts, peut-être que cela ne dit rien à Monsieur le maire)
Signaler Répondresi mr Kimelfeld est fâché avec le musée des tissus alors il est fâché avec beaucoup de lyonnais qui ont voulu le maintien de ce bel espace unique en France.
Signaler RépondreKimelfeld obéit à Sa Collomberie.
Signaler RépondreRompez !
Dentressangle grand ami de Gérard Collomb et de Mr Kemefeld aurait il encore fait pression pour acquérir les beaux locaux du Musée des Tissus?
Signaler RépondreTout cela est bien désolant !
Signaler RépondreCes politiques bien médiocres règlent leurs querelles et leurs ambitions personnelles sur le dos des citoyens et du peuple qui après tout financent de leurs poches ces dossiers!
Messieurs passez votre chemin ! plus personne ne veut de vous !