La justice reproche à cet ancien magistrat lyonnais et ancien député UMP de Givors, d’avoir perçu de l’argent en échange d’abonnements pour une valeur 15 000 euros à la revue de l’APM, un syndicat de magistrats dont il était le président. Alors qu’un magistrat membre de l’AMP avait blanchi Falcone. Du coup, le président du tribunal correctionnel et le procureur ont cherché à savoir s’il y avait un lien entre ces deux affaires. Mais après avoir répondu normalement aux questions, Georges Fenech a exigé que le procureur le lave publiquement de tout soupçon ou alors qu’il fasse comparaître le magistrat concerné.
“Ça fait dix ans que je suis soupçonné, cette affaire, c’est ma vie, mon honneur” a-t-il lancé de façon assez théâtrale alors que le président du tribunal et le procureur tentaient de le calmer. Sans succès. Fenech a demandé une suspension d’audience de 30 minutes qu’il a obtenue.
Le procès qui a démarré il y a deux mois, juge l’industriel Pierre Falcone soupçonné de trafic d’armes avec l’Angola en compagnie d’une quarantaine de personnalités dont Charles Pasqua, Jacques Atali... qui auraient touché des dessous de table dans le cadre de ce contrat de 790 millions de dollars.
A la reprise de l’audience, le président et le procureur ont poursuivi leur interrogatoire de Fenech en s’étonnant de son manque de curiosité vis à vis de ce versement de 15 000 euros réalisé par Falcone, sur ses activités, ses motivations.... Reprise de l’audience mardi après-midi.