Le masque de robot porté par Mickael Jackson dans MoonWalker - LyonMag
Dan Ohlmann, le fondateur et directeur du musée, et Laurie Courbier qui s'occupe de dénicher les précieux objets, ont réussi à mettre la main sur le parapluie le plus célèbre de l'histoire du cinéma, celui qui appartenait à Mary Poppins, avec son manche en tête de perroquet qui s'animait dans le film. Un collectionneur le détenait et a accepté de le céder au musée.
La deuxième pièce phare récupérée est un masque de robot animé par une mécanique, moulé directement sur le visage de Mickael Jackson. Il l'a porté pour tourner une scène du clip de son tube "Moonwalker" et lors de plusieurs concerts.
La dernière trouvaille qui rejoint la collection est une miniature d'un camion pizza qui a été utilisée dans le film "Le 5ème élément" lors d'une scène de course-poursuite, fabriquée par Marc Stetson qui a travaillé sur Star Wars.
Ces trois objets étaient déjà en excellent état et n'ont pas subi de réels travaux de restauration. Car la particularité du musée situé au cœur du Vieux Lyon, c'est qu'il est doté d'un atelier de restauration. Dan Ohlmann est lui-même miniaturiste, ce qui lui permet de retaper chaque pièce en collaboration avec un autre miniaturiste. Des objets qui nécessitent souvent plusieurs mois de travail avant d'être prêtes à être exposées.
Cela permet au musée d'exposer au public 500 objets , ce qui en fait la plus grande collection accessible au public. "Les autres musées comme celui de New-York vont protéger leurs pièces de la dégradation au maximum, mais nous pouvons les restaurer à tout moment", nous explique Dan Ohlmann.
Par son musée, il veut mettre à l'honneur tout le travail des miniaturistes et maquettistes, sans lesquels les films ne seraient pas, des métiers qui n'ont pas toujours été valorisés : "Aujourd'hui il y a plus de reconnaissance pour les coulisses du cinéma, par exemple les réalisateurs veulent mettre des making-of dans leurs DVD. Mais pendant plus de 20 ans, un maquettiste n'était pas plus estimé que l'électricien qui venait brancher un fil. Je donne souvent l'exemple de Titanic qui n'aurait jamais eu la même saveur si on n'avait pas fabriqué ce bateau de 13 m. Pourtant, pendant 20 ou 30 ans, les maquettistes ont été ignorés, ainsi que leurs maquettes qui partaient à la benne dès que leur utilisation était terminée. J'ai été sur des tournages de Star Wars où les pièces étaient abandonnées dans la poussière. Aujourd'hui elles sont d'une valeur inestimable."