« Les pesticides sont des poisons, c’est leur fonction » Ce sont les premiers mots prononcés par Séverine Latour, chargée de communication à la FRAPNA. Une récente expérience a montré que nous retrouvons tous quelques dizaines de pesticides dans nos cheveux, mais à quoi s’expose-t-on réellement ? Si cela dépend bien évidemment des produits et de leur fonction, de nombreuses études avancent que certains insecticides et autres herbicides, utilisés en France, peuvent être cancérigène. Or dans son combat, le collectif rhônalpin doit faire face à de nombreux adversaires, à commencer par les distributeurs.
« Le marketing en général pousse les gens à consommer des produits standards » avance Jean-Louis Prime, bénévole à la FRAPNA, avant de surenchérir, avec un brin d’ironie : « si on pouvait faire des pommes carrées, on ferait des pommes carrées ». L’association se heurte également aux réserves émises par les pouvoirs publics et les nombreuses quêtes déposées, en vain, ont fini par se muer en recours juridiques. Enfin, nombre d’agriculteurs ne se voient pas bouleverser leur mode de production comme l’explique Jean-Louis Prime : « La principale problématique, c’est que les portions de terre où on ne peut pas mettre de pesticide sont considérées par les agriculteurs comme des portions où ils ne peuvent pas produire ».
Le collectif s’est ainsi donné la mission d’informer un maximum sur les alternatives aux 66 000 tonnes de pesticides déversées en France par an. Et c’est là tout l’intérêt du workshop organisé ce samedi.