En conférence de presse, Denis Eyraud (président de l’Union des Comités d’Intérêts Locaux) a rappelé que la spécificité de l’inscription de Lyon au patrimoine mondial de l’UNESCO réside dans le fait qu’elle émane d’une initiative citoyenne, lancée par une association d’habitants en 1997.
L’année suivante, grâce à la complicité de Raymond Barre, alors maire de Lyon, la Ville obtient ce label qui reconnaît la préservation de ses sites historiques et lui confère aussitôt une nouvelle attractivité, avec une augmentation de plus de 15% de l’activité touristique l’année suivante.
Participation citoyenne
Mais comme l’explique Jean-Dominique Durand, adjoint au maire chargé du Patrimoine, il s’agit cette année "d’associer les citoyens" à travers divers ateliers et activités interactives. Ainsi, cette année, le Grand Hôtel Dieu va être rendu aux Lyonnais, mais la Ville prévoit également des randonnées photographique, une exposition au musée Gadagne sur l’inscription de Lyon à l’UNESCO ou encore de nombreuses visites guidées organisées par l’Office du tourisme.
Enfin, une animation est prévue à l’occasion de l’inauguration de la fontaine Bartholdi ce jeudi. Surtout, comme c’est le cas depuis l’an dernier, la Ville décernera le "Prix citoyens du patrimoine" qui récompense les initiatives destinées à préserver les Trésors de l’histoire de Lyon.
L’anniversaire sans la fête
Vingt ans après avoir intégré le patrimoine mondial de l’UNESCO, la Ville de Lyon met un point d’honneur à user de ses arguments patrimoniaux pour continuer d’attirer les quelques 6 millions de visiteurs accueillis chaque année. Or si cet anniversaire est célébré à travers l’inauguration de l’Hôtel Dieu et la Fontaine Bartholdi, hasard du calendrier, aucun évènement majeur ne permet de s’y identifier.
Si la ville invite à la participation citoyenne, à travers les diverses activités qu’elle organise, le calendrier d’une année qui se veut exceptionnelle laisse un léger goût d’ordinaire. Comme il y a vingt ans, il semblerait que les Lyonnais soient conviés à faire un nouveau pas vers leur ville, et non l’inverse. Si les expositions, visites guidées et autres balades urbaines sont des initiatives louables, le constat est le suivant : les attentes des citoyens pouvaient légitimement être plus élevées.
En conférence de presse, Jean-Dominique Durand a laissé entendre que quelque-chose se préparait à l’occasion de la fête des Lumières. Cela tombe bien, l’inscription de Lyon au patrimoine mondial de l’UNESCO avait été validée en décembre 1998.