Paul Maréchal présente sa collection au musée de l'imprimerie - LyonMag
Ephémère. C’est le fil rouge de cette exposition qui présente des travaux du maître du pop art, dont la plupart n’étaient pas destinés aux galléries d’art. Ce sont au total plus de 100 œuvres qui sont réparties dans les dix zones sélectionnées par thème et par époque. Le détenteur de cette riche collection, le québécois Paul Maréchal, explique que "Warhol nous embarque dans un univers où on ne l’attendait pas".
Surtout, le fait d’exposer cette collection au musée de l’imprimerie ne doit rien au hasard, puisque la créativité de cet artiste s’inscrit justement dans l’imprimerie. Et comme l’explique le collectionneur l’illustrateur mort en 1987 a traversé une phase transitoire dans l’art : "il a été confronté à un changement d’époque où on voulait de la photo", justifie Paul Maréchal.
Andy Warhol a travaillé sur de nombreux suports différents - LyonMag
"Warhol était stimulé par la commande"
Celui qui a voué sa carrière au pop art n’est pas un artiste comme les autres. Quand beaucoup estiment que la créativité implique la liberté, Andy Warhol aimait, lui être cadré voir bridé dans son travail. D’autant qu’il a exercé sur des supports qui le limitaient inévitablement. "Warhol était stimulé par la commande", avance le collectionneur canadien, qui estime que "tant que l’œuvre est pertinente, le support l’est aussi".
Des affiches politiques, des étiquettes de bouteille de vin, des photos de personnalités (même française puisque Warhol a travaillé sur des photos de François Mitterrand et Gérard Depardieu), tout était propice au génie créateur de l’artiste américain. Surtout, en parcourant l’exposition, (visible jusqu’au 16 septembre) même les néophytes parviendront aisément à reconnaître la touche Andy Warhol, sans même avoir à chercher sa célèbre signature.