Opposés au projet de loi de programmation de la justice, ils détailleront les différents points de blocage et organiseront de nouvelles obsèques de la justice au Tribunal de Grande Instance, une semaine après la journée de mobilisation placée sous le symbole de la "justice morte".
Malgré un premier fléchissement du Conseil d’Etat, marqué par le retrait de deux dispositions du projet de loi, (réforme des saisies immobilières et suppression de l’avocat dans la comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité), le Conseil National des Barreaux ne compte pas en rester là. En plus de dénoncer l’atteinte aux libertés individuelles des justiciables (notamment matérialisée par la facilitation des interceptions des communications électronique et de géolocalisation) et les simplifications de procédures pour les enquêteurs, au détriment de ces mêmes justiciables, ils regrettent que ce texte soit passé par ordonnance, limitant ainsi la concertation.
Pour exprimer cette désapprobation, ce sont donc des symboles forts qui seront affichés par les corps de justice présents. Le barreau de Lyon, dans un communiqué, explique ainsi que la cérémonie sera notamment marquée par "une pyramide de codes pénaux et un dépôt de gerbe à la mémoire de la justice disparue".