Table d'orientation - LyonMag
L'exposition consacrée à l'auteur de bandes dessinées Hugo Pratt retracera l'œuvre de l'Italien jusqu'au 24 mars 2019. Père de la célèbre série des Corto Maltese, ses planches "à échelle humaine" côtoient une centaine d'objets de musées comme le précise Gilles Mugnier, un des scénographes du musée.
Cette exposition ne s'arrête pas à un simple affichage d'agrandissements de vignettes dessinées par l'auteur italien. Le musée lyonnais a fait le choix de mêler l'œuvre de Pratt à des objets de collection. Le but étant de matérialiser les dessins de l'écrivain. Ces objets proviennent de collections privées, de la collection du Musée des Confluences mais aussi du Musée du quai Branly – Jacques-Chirac.
Une scénographie illustrant l'œuvre du scénariste italien
Pour Patrizia Zanotti, commissaire invitée pour la visite de presse de l'exposition, "Pratt n'était pas un collectionneur" mais "c'était un homme qui voyageait beaucoup". C'est pourquoi les objets présents proviennent du monde entier et représentent un ensemble de cultures. Nous pouvons donc y voir des masques africains, des sculptures des Peuples du Soleil (île de Pâques, Amérique précolombienne) mais aussi des objets provenant du Grand Nord canadien.
Néanmoins, deux objets exposés appartenaient à Hugo Pratt. L'un deux étant un scaphandre russe datant de 1974. Surnommé "Pieds-Lourds", pour le poids de ses bottes, la combinaison marque l'intérêt de l'écrivain pour un autre auteur : Jules Verne. "Le premier dessin du scaphandre s'inspire de Vingt mille lieues sous les mers" rapporte Michel Pierre. Cet historien et écrivain a côtoyé Hugo Pratt par le passé. Il confie d'ailleurs que c'est "le père de Pratt [qui l'avait] initié à Jules Verne quand il était petit".
En plus des objets, une table d'orientation est placée au centre de l'exposition. Interactive, elle représente une carte du monde géo centrée sur Venise, ville ayant une place importante dans l'œuvre de Pratt. Partout sur la table se trouvent des personnages dessinés par le scénariste italien suivant leur origine géographique.
Une exposition souhaitée avant l'ouverture du Musée des Confluences
"Le projet Pratt était prévu avant l'ouverture du musée" a introduit Hélène Lafont-Couturier, directrice du musée lyonnais, "Pratt s'inscrit dans l'identité du musée". D'après elle "Hugo Pratt aurait été émerveillé par le Musée des Confluences". Cette exposition, longuement préparée par les scénographes du musée mais également par des spécialistes de l'œuvre de Pratt, prendra une place importante dans le musée. Faisant la transition avec l'exposition Venenum (exposée jusqu'au 13 Avril), elle introduira également "deux nouvelles expositions", annonce la directrice du musée, laissant planer un mystère qu'aurait probablement tenté de percer Corto Maltese.
Magnifique mise en scène de l’œuvre d'Hugo Pratt.
Signaler RépondrePur bonheur !
Je ne vais pas tarder à y retourner avec mes petits-enfants.