Ne nous y trompons pas. La sortie du président du groupe LR n’est pas innocente. Elle s’inscrit dans la volonté farouche de Laurent Wauquiez de faire feu de tout bois contre le Président de la République. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si plusieurs titres de la presse nationale ont rebondi sur cette affaire que la direction nationale des Républicains s’est faite un plaisir de leur répercuter à Paris.
Le président national de LR n’est semble-t-il pas décidé à se contenter des réponses qu’a pu faire David Kimelfeld au maire de Caluire-et-Cuire. Sur le coût de la réception organisée à la mairie de Lyon en l’honneur du ministre de l’Économie qu’était Emmanuel Macron et sur l’implication de Jean-Marie Girier, à l’époque chef de cabinet de Gérard Collomb, les explications de David Kimelfeld peuvent peut-être suffire pour mettre fin à la polémique.
Il en va en revanche bien différemment en ce qui concerne l’utilisation des locaux parisiens de la Métropole pour la campagne d’Emmanuel Macron. Dans son courrier, Philippe Cochet l’évoquait pourtant très clairement. Le fait est effectivement établi en ce qui concerne la rencontre organisée dans ces locaux entre celui qui deviendra chef de l’Etat et Alain Juppé. Elle s’est déroulée le 1er mai, entre les deux tours de la présidentielle, comme le rapporte Virginie Calmels dans son livre J’assume.
Preuve que l’actuel président de la Métropole n’est pas à l’aise sur le sujet, c’est le seul point sur lequel il n’a pas répondu. Mais Philippe Cochet est du genre insistant. Dans un second courrier, il revient sur ce point, évoque la rencontre du 1er mai et ajoute : "Ces locaux auraient été utilisés pour la campagne d’Emmanuel Macron avant qu’il ne s’installe dans ses propres locaux".
Reste maintenant à savoir si le chef de file des Républicains à la Métropole qui évoquait la possibilité de saisir le procureur de la République va mettre sa menace à exécution.
Pour employer un euphémisme, on dira que ce n’est pas Laurent Wauquiez qui risque de l’en dissuader. Dans l’entourage du patron de LR, on enfile allègrement les patins de Philippe Cochet (à moins que ce ne soit l’inverse). On laisse clairement entendre que la rencontre avec Alain Juppé n’aurait pas été la seule fois où Emmanuel Macron aurait utilisé les locaux de la rue Villersexel pendant la campagne électorale. "Il s’y était installé avant de disposer de son propre QG de campagne", nous a même glissé à l’oreille un élu républicain, reprenant mot pour mot le courrier de Philippe Cochet.
On pourra penser que quand l’opposition alimente cette polémique, cela ressemble à l’hôpital qui se fout de la charité. Reste que si la justice est effectivement saisie, elle ne pourra que mener une enquête.
Sans préjuger de son résultat et les éventuels reproches qui pourraient être faits, on reconnaîtra que ce genre d’affaire n’est pas fait pour faciliter la tâche du gouvernement au moment où il tente de mener des réformes difficiles.
Qu’il nous parle plutôt des sommes débloquées pour la ville du chambon sur lignon dont sa mère est maire : sommes versées pour l’agrandissement du lieu de mémoire, sommes versées pour l’agrandissement d’une entreprise du coin..
Signaler RépondreEt rien pour les petites communes rurales sauf les haut ligériennes bien sûr...
Le Nouveau monde Est décidément bien pire que l Ancien...
Signaler RépondreQuelle honte et quelle mascarade ce Macron and co....
On nous a bassiné avec Fillln et Pénélope mais Collomb et Caroline alors là rien ...
C est honteux
Et pendant ce temps, Laurent Wauquiez ne parle toujours pas de son projet.
Signaler RépondreNormal, il n'a pas d'idée, pas de projet. Sa seule obsession, c'est de critiquer Macron.
il n'a rien d'autre à faire?
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