La rue de la Ré et la rue Grolée ? Un fonds souverain d'Abu Dhabi a récupéré les principaux pieds d'immeuble. L'immeuble du Printemps ? Lui aussi cédé par ANF Immobilier en 2015 à un investisseur étranger. La Tour Incity était, elle, rapidement passée sous pavillon de la Caisse d'Epargne Rhône-Alpes.
A chaque fois, des dizaines voire des centaines de millions d'euros sont déboursées dans ces transactions d'un autre monde.
Et dans ce club des super-investisseurs, un véritable concours de celui qui achètera le plus de morceaux de Lyon est officieusement lancé.
Ce vendredi, les Lyonnais pourront découvrir l'Hôtel-Dieu comme ils ne l'ont jamais vu. L'ancien hôpital est reconverti en temple de la consommation : boutiques, restaurants, hôtel de luxe, des bureaux et quelques logements. Gérard Collomb comptait beaucoup sur ce projet pour boucler son mandat de maire.
Mais ce qui ne sera probablement pas mis en avant avec celui qu'il faut désormais appeler Grand Hôtel-Dieu, c'est son propriétaire. Les Lyonnais ne s'y intéressent pas. Nul doute pourtant que Raphaël Appert et Frédéric Thomas seront les stars de la soirée d'inauguration jeudi, en présence du ministre de l'Intérieur.
Il s'agit de Crédit Agricole Centre-Est qui, en 2015, avait sorti son chéquier avec l'appui de sa branche Assurances pour s'offrir le site en Presqu'île. La somme officielle n'a jamais été communiquée, mais le PDG d'Eiffage Pierre Berger avait évoqué cette même année une estimation à 250 millions d'euros.
Autant dire que le directeur général de Crédit Agricole Centre-Est, Raphaël Appert, et celui de Crédit Agricole Assurances, Frédéric Thomas, sont chez eux sur le quai Jules Courmont. Ils ont d’ailleurs installé une agence sur deux niveaux dans le Grand Hôtel-Dieu.
Crédit Agricole Assurances possède déjà le siège flambant neuf de Boehringer Ingelheim Santé Animale à Gerland et une partie de la tour Oxygène. Tribune de Lyon avait indiqué en 2015 un intérêt pour le dossier de la privatisation de l'aéroport Saint-Exupéry mais leur candidature n'avait pas abouti. Un appétit féroce donc pour celui qui se targue d'avoir, fin 2017, un patrimoine global de 253 000 m2. "Ils sont désormais dans un niveau stratosphérique à Lyon. Même si l'envie prenait à Gérard Collomb de se fâcher avec eux, ils sont intouchables avec l'Hôtel-Dieu", glisse un vice-président de la Métropole de Lyon.
"Nous avons injecté 5,2 milliards d'euros dans l'économie régionale", se gargarisait récemment Raphaël Appert durant un point presse. Une année record qui va permettre à la banque de rénover son siège à Champagne au mont d'Or pour 70 millions d'euros. Fin des travaux prévue en 2022 avec l'espoir d'accueillir un millier de salariés supplémentaires.
A qui le dites vous ! O:)
Signaler Répondrec'est un réel problème de société l'auto-radicalisation sur le net ! o:)
Signaler RépondreVous en avez la tête toute retournée... ça se comprend.
Signaler RépondreDans ce centre commercial je connais un produit qui va bien se vendre :
la vaseline.
o:)
Signaler RépondreQue vont-ils devenir tous ces gros propriétaires qui n'ont pas l'usage de leurs investissement lorsque le monde sera postmonétaire ?
Signaler RépondreOui. Les employés de banque restent très privilégiés, je ne vais pas pleurer sur votre sort.
Signaler RépondreTon ami tu CA a surement oublié de te parler des primes qu'il touche chaque année et qui rapportent l'équivalent de 2 à 3 mois de salaires.
Signaler RépondreJ'ai moi aussi un ami qui bosse au CA, mais lui étrangement ne se plaint pas de sa situation au moment de parler rémunération...
Un hôpital public vendu aux banquiers qui ne savent que faire de leur fric. Merci les élus !
Signaler RépondreLes mêmes banques qui sollicitent l'État, qui accepte, lorsque les choses tournent mal (2008, affaire Kerviel) : c'est gagnant-gagnant pour elles, perdant à tous les coups pour les citoyens qui se rueront vendredi pour lécher les vitrines pour touristes friqués.
Peut-être arrivera-t-il le moment où ce monde parallèle deviendra insupportable.
quand je vois les salariés du crédit agricole qui sont sous-sous payés pour ce qu'ils font, avec le objectifs , la pression, les chefs zélés et destructeurs.....avec des primes de misère ça me donnerait envie de faire un sitting devant ces pontes qui n'ont jamais mouiller leur chemise et s'en gaussent!
Signaler RépondreSigné: un ami d'un gars du CA qui en bave vraiment.
Reste que l'Hotel Dieu est un extraordinaire outil pour vendre du CA ...sauf le social
Deux articles juxtaposés de lyonmag en disent long sur notre société:
Signaler Répondre- la situation des mineurs étrangers qui errent sur notre terre
- le fric qui ruisselle sur la presqu'île lyonnaise, notamment sur l'Hôtel Dieu jadis lieu d’accueil des pauvres et des malades...