Le corps criblé de balles de ce braqueur impliqué dans des trafics de stupéfiants originaire de Vaulx-en-Velin avait été retrouvé le 10 septembre 2014 dans le coffre d'une voiture en feu, abandonnée dans un champ de maïs rue Lamartine à Saint-Priest.
Au terme d'une enquête de deux ans, son ami et fidèle lieutenant avait été arrêté. Le milieu, ainsi que des proches de la victime, le considéraient comme le coupable idéal, puisque cet Isérois âgé d'une trentaine d'années avait été aperçu avec lui quelques jours avant sa mort. Les deux hommes transportaient alors de la drogue et 200 000 euros en liquide.
Avant son procès ce lundi, le suspect, déjà condamné à 21 reprises par le passé, a vécu un enfer en prison, constamment obligé de changer de maison d'arrêt pour fuir les représailles promises par l'entourage de Makram el Bahri et par ceux qui le soupçonnent d'avoir récupéré et caché les 200 000 euros manquants.
L'avocat du suspect a finalement obtenu sa relaxe lundi, après avoir pointé du doigt l'absence de preuves l'incriminant. L'accusation se basait sur le témoignage d'un homme qui avait formellement reconnu l'individu près du véhicule en feu, mais seulement après avoir été alpagué par la famille de Makram el Bahri.
Autant dire que l'affaire du corps brûlé dans la Jeep de Saint-Priest n'est pas terminée.