Mais les étudiants engagés contre les dernières lois du gouvernement veulent aussi faire de la politique. Sous la bannière Facebook "IEP de Lyon en lutte", ces étudiants entendent par exemple disposer d’une salle pour y organiser leur mouvement. Tension avec Renaud Payre, directeur de Science Po Lyon, qui avait besoin de la salle 101 ce jeudi pour y tenir le buffet du colloque "Théoriser le féminisme" et qui a demandé aux étudiants de l’évacuer.
Furieux ces derniers se sont réunis en Assemblée Générale et ont exigé que Renaud Payre vienne s’expliquer. Une demande refusée par l’intéressé qui a demandé en retour que quelques étudiants viennent discuter avec lui. "Ils m’ont dit qu’ils ne voulaient pas me parler dans mon bureau, que c’était pesant", soupire le directeur.
Finalement l’AG étudiante a décidé de se déplacer en nombre et de parler à son directeur dans les couloirs. La situation se débloque : "je leur ai donné la salle 101 pour 15 jours", se réjouit Renaud Payre.
Pas de NPG à l’IEP ?
Derrière cette "dramatique" affaire de salle se profile un autre conflit. La salle 101 doit servir aux étudiants pour organiser des conférences. L’une d’entre elle portera lundi prochain, sur la loi Asile et Immigration que défend actuellement au Sénat l’ancien maire de Lyon Gérard Collomb. Et les étudiants ont choisi comme conférencière (en plus d’un éventuel invité membre d’un collectif de défense des migrants) Nathalie Perrin-Gilbert, très investie dans cette cause, maire du 1er arrondissement, mais aussi ancienne co-fondatrice du GRAM en compagnie d’un certain Renaud Payre aujourd’hui très critique envers elle.
Comme le reconnait le directeur de l’IEP :"Quand j’ai vu la liste des invités j’ai immédiatement réuni le Comité de Direction. Je leur ai dit que je n’étais pas forcément objectif sur tout…" . Heureuse convergence malgré tout, ledit Comité accouche rapidement d’une règle : pas d’élus. Exit donc la conférence au sein de Science Po pour Nathalie Perrin-Gilbert.
Jeudi à 19h, les mêmes étudiants avaient l’intention de passer outre l’interdiction et d’inviter quand même NPG pour la conférence du lundi. A 22h les choses étaient moins claires. Par SMS, une étudiante du collectif tenait à préciser : "les étudiants mobilisés de l’IEP préfèrent ne pas s’affilier à un quelconque candidats dont les manœuvres politiques ne nous regardent pas. Nous préférons concentrer notre lutte contre la loi ORE [qui instaure Parcoursup, promulguée par le Président de la République le 9 mars dernier après son vote par le Parlement, ndlr]". Contactée, Nathalie Perrin Gilbert prenait la chose avec philosophie : "Je ferai ce que les étudiants veulent que je fasse".
Si à Science Po, les étudiants font toujours aussi peu de sciences politiques, ils se mettent très vite à la politique.
Vous sortez d'où vous pondre un truc pareil ? Vous connaissez une parti politique qui ne soit pas sur le modèle que vous citez ?
Signaler RépondreDe 1991 à 2006, NPG maire du 1° avec son équipe, c'était suit la ligne et tais toi. Du super politiquement correct !
Signaler RépondreDébat d'idées ou de non idée ?
Signaler RépondreTout est politique, et interdire un point de vue dans une IEP, c'est amusant !
On est dans la civilisation du "rien".
On peut quand même respecter le fait qu'un directeur ne souhaite pas de récupération politique quelconque et privilégie le débat d'dées, non ?
Signaler Répondre"je ne suis pas objectif sur tout"
Signaler Répondreça peut aussi s'appliquer à l'auteur de l'article des que ça parle de npg