Nabil Fekir "le sale gosse" : quand un ancien arbitre déballe sur l'OL

Dans ce livre, un arbitre anonyme fait le point sur la face cachée de l'arbitrage français, tout autant professionnel qu'amateur. Prenant sa propre expérience comme exemple, ce retraité des terrains ne manque pas de commenter les comportements de joueurs et d'entraineur aussi exemplaires que détestables. Le Figaro a pu, un jour à l'avance, publier des extraits de l'ouvrage. On y découvre alors une facette (plus ou moins connue) de certains Lyonnais, à commencer par le président du club, Jean-Michel Aulas.

L'auteur explique avoir arbitré l'OL dans un match crucial pour la troisième place du championnat, qualificative pour la Ligue des Champions. "N'oubliez pas que vous arbitrez un match à vingt millions d'euros ", aurait lancé le président lyonnais à l'homme en noir dans les couloirs du parc OL. L'arbitre décrit Jean-Michel Aulas comme "l'un des hommes les plus intelligents du milieu".

"Nabil Fekir propulse le concept de sale gosse vers de nouveaux sommets"

Après Jean-Michel Aulas, c'est Nabil Fekir qui en prend pour son grade. L'arbitre masqué a vite été agacé par la démarche du milieu offensif : "le torse outrancièrement bombé, on devine le type que la terre peine à porter". Sa manière de s'exprimer envers les arbitres semblerait tout aussi méprisante que prétentieuse selon l'ex-arbitre de Ligue 1 : "Sa manière pleine de dédain de s'adresser à moi, notamment. Enfin, quand il daigne le faire… C'est-à-dire pour quémander une faute ou nier éhontément celle qu'il vient de commettre sous mes yeux. Sans parler de ce qu'il persifle entre ses dents trop basses pour que je puisse l'entendre". A priori en pôle position dans le classement des joueurs avec lesquels il avait le moins de feeling, pour l'auteur du livre : "Nabil Fekir propulse le concept de sale gosse vers de nouveaux sommets".

D'autres joueurs, cette fois-ci anciens lyonnais, sont également décriés par le retraité de l'arbitrage en plus de Nabil Fekir : "Je ne sais pas si c'est propre à la formation lyonnaise mais deux des joueurs les plus insupportables de Ligue 1, Hatem Ben Arfa et Nabil Fekir, viennent de là-bas", constate-t-il. Hatem Ben Arfa serait en effet un coéquipier compliqué et une victime du succès précoce : "Ses coéquipiers en prennent plein la gueule et sont excédés. Le vrai gamin pourri gâté qui chouine quand il n'a pas ce qu'il veut. Drame de la starification précoce sur un caractère fragile", a remarqué l'auteur. En plus de Ben Arfa, un autre ancien lyonnais, Benoit Pedretti (saison 2005-2006) semble être un élément compliqué : "[il] était également difficile à gérer. Avec en prime une propension à mettre des coups en douce" relate l'anonyme.

Lloris et Toulalan vus comme des "chics-types"

Deux autres anciens Lyonnais emblématiques se sont fait, eux, remarquer sur le terrain dans le sens respectable du terme. Gardien du club rhodanien pendant quatre ans, Hugo Lloris représente "l'anti-star par excellence, parfaitement étranger à tout ce qui est bling-bling. Un gars simple et poli qui a toujours un mot sympa du style : 'c'est un plaisir de vous revoir' " pour l'auteur. De son côté Jérémy Toulalan, semblerait-il un peu plus râleur, laisserait parler sa passion du foot et du fair-play. Respectueux et mordu du ballon rond, l'ancien milieu de terrain des gones serait du genre à venir voir l'arbitre avant le match en lui disant : "Je vous ai vu en coupe d'Europe cette semaine. Félicitations, vous avez fait un gros match".

Alors que ce livre risque d'en froisser plus d'un, on peut tout de même se demander s'il atterrira, malgré tout, sur la table de chevet de Jean-Michel Aulas ou sera recommandé par Nabil Fekir.