Alors que le gouvernement a pour projet de modifier les conditions de recours aux commissaires aux comptes, le représentant local de la profession explique avoir "peur de perdre des collaborateurs. Par définition, ce projet qui consiste à rehausser le seuil d'intervention des commissaires aux comptes aura une conséquence qui sera importante, puisque ce serait la perte de 80 % de nos mandats. Ce qui veut dire que près de 11 000 emplois seraient menacés dans notre filaire. (…) Le projet du gouvernement est de passer à 8 millions d'euros, soit une multiplication par quatre du seuil, ce qui est excessivement élevé. Ce montant correspondant à une directive européenne qui a été essentiellement calée sur la nature du tissu économique industrielle allemand qui n'a absolument rien avoir avec notre tissu français."
Si le métier de commissaires aux comptes fait partie des professions très bien rémunérées, Olivier Arthaud assure s'inquiéter davantage pour le devenir des salariés. "On n'a pas de doute sur le fait que l'on ne va pas faire pleurer sur notre sort. La seule chose qui est à prendre en compte, c'est qu'on est plus une profession libérale. On est des entreprises, avec beaucoup de collaborateurs. Et qui va payer la note salée de cette réforme injuste ? Et bien ce sont malheureusement les salariés. Et c'est pour cela que nous allons manifester le 17 mai avec nos collaborateurs et toute une filière d'étudiants qui ont embrassé ces études pour faire cette profession et qui se retrouvent dans une impasse", détaille le président de la CRCC locale.
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