Et comme pour l’enseignement organisé autour de la carte scolaire, il y a une sectorisation de la psychiatrie publique. C’est-à-dire que les Lyonnais, en fonction de leur lieu d’habitation, ont un hôpital de référence où ils seront traités presque obligatoirement, même si la loi insiste sur le libre choix du patient. A Lyon, trois hôpitaux prennent en charge des schizophrènes : le Vinatier à Bron, Saint-Jean de Dieu dans le 8e arrondissement et l’hôpital de Saint-Cyr au Mont d’Or. Autour de ces hôpitaux gravitent de nombreuses structures qui permettent d’assurer le suivi et l’accompagnement des patients : appartements thérapeutiques, hôpital de jour... mais aussi le dépistage. Avec surtout les centres médico-psychologiques, une trentaine à Lyon. Et c’est dans le centre le plus proche de son domicile qu’on doit forcément consulter. Or, ces structures ont des délais d’attente de plusieurs mois. Forcément problématique pour la schizophrénie qui nécessite une prise en charge rapide.
Résultat, de nombreux patients se retrouvent aux urgences psychiatriques d’Edouard Herriot, de Saint-Luc Saint-Joseph et surtout du Vinatier, un service dirigé par Nathalie Giloux qui reçoit près de 5 000 Lyonnais par an et qui compte quatre psychiatres pour une vingtaine d’infirmiers. La moitié des malades sont ensuite hospitalisés, mais dans l’établissement de son secteur.
C’est toute cette organisation, aujourd’hui contestée car très rigide, qui est actuellement discutée au sein de la commission psychiatrie initiée par Nicolas Sarkozy. Un comité d’experts auquel participe une seul Lyonnais, le Dr Patrick Lemoine, qui devrait rendre ses conclusions en décembre.
Le pôle du Vinatier
Au sein de ces structures publiques, un certain nombre de spécialistes de la schizophrénie se distinguent. C’est le cas de Suzanne Parisot, 62 ans, qui a été pendant 30 ans médecin chef à Saint-Jean de Dieu. Aujourd’hui à la retraite, elle reste très impliquée. Elle a été rédactrice en chef pendant huit ans de la Lettre de la schizophrénie.
Mais l’équipe la plus importante se trouve au Vinatier dont le secteur couvre presque tout Lyon. Avec le Pr Thierry d’Amato, un chercheur qui a beaucoup publié ainsi que le Pr Jean Daléry. Mais également le Pr Nicolas Franck, auteur de “La schizophrénie” en 2006, un ouvrage destiné au grand public.
On peut également citer le Dr Claude Alombert, qui gère Santé mentale et communautés, une association créée à Lyon dans les années 1960 pour faire sortir les malades de l’hôpital, en les aidant à vivre de façon autonome dans des appartements.
Mais dans le privé aussi, plusieurs psychiatres s’intéressent à cette question. Comme Olivier Chambon, qui prend en charge des patients schizophrènes stabilisés pour éviter les rechutes, permettre une meilleure insertion... Cet ancien du Vinatier prépare un livre étonnant sur l’utilisation possible des psychédéliques, LSD ou ecstazy, dans le traitement de certaines maladies psychiatriques.
A la clinique Lumière de Meyzieu qui n’est pas spécialisée dans la schizophrénie, on peut quand même trouver une écoute compétente auprès de Marie Manuello, elle aussi ancienne du Vinatier.
Mardi 23 Décembre 2008 à 09h44
Schizophrénie : les spécialistes lyonnais
Le traitement de la schizophrénie est pratiquement un monopole du secteur public. Pour schématiser, le public s’occupe des psychoses, c’est-à-dire les pathologies où les patients perdent le sens de la réalité : schizophrénie, paranoïa, troubles bipolaires... Question de gravité, de moyens et d’organisation. Alors que le secteur privé, notamment les psychiatres de ville, se consacre aux névroses comme la dépression, les troubles alimentaires, l’anxiété...
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je me reconnais un peu dans votre message. On pourrait peut-être discuter. Céline.
Signaler Répondrepar rapport a ma maladie grave citeé plus haut ,j aimerai rencontrer des gens comme moi .desolé je suis toujours fatigué.j espere pouvoir discuté.a bientot peut-etre . j ai 39 ans et beaucoup de souffrance.merci
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