Soutenus par les enseignants du collège, les parents d’élèves avaient comme objectif de taper du poing sur la table. "Le collège manque aujourd’hui cruellement de moyens", estime Amandine Barret, professeur d’histoire géographie au collège Paul Vallon. L’équipe éducative comme les parents craignent que les conditions d’accueil ne se détériorent à la rentrée prochaine mettant en avant la fermeture d’une classe de 3e avec au bout des effectifs plus lourds à gérer.
Le collège Paul Vallon de Givors avait déjà fait parler de lui en novembre dernier lorsque trois élèves avaient lancé dans la cour de l’établissement une bombe artisanale blessant un surveillant. "On nous avait promis de faire un diagnostic du climat scolaire et aujourd’hui nous attendons toujours", déplore l’enseignante.
Un diagnostic ? C'est la grande mode de l'Éducation nationale pour dédouaner les hauts fonctionnaires du rectorat, l'Inspecteur d'académie : ils envoient un inspecteur, voire un inspecteur et le proviseur vie scolaire et le retour est que les personnels auraient dû faire ceci et cela, que le chef d'établissement aurait dû faire ceci et cela. Au mieux, si le climat est très chaud, ils lâcheront un surveillant de plus.
Signaler RépondreVoilà la magnifique gouvernance moderne.
Rien ne sera dit sur les effectifs délirants sachant qu'une classe est composée de quatre niveaux différents au moins, rien sur l'organisation scolaire française inique, rien sur la lâcheté du rectorat et de l'inspection académique qui réclament de la loyauté de la part des fonctionnaires mais se garde de les soutenir, rien sur les contre-réformes qui succèdent aux réformes à marche forcée qui épuisent les acteurs du système. Jusqu'à la nouvelle crise, ici ou ailleurs.
Nous vivons une époque moderne ; le progrès fait rage.