Le scénario est assez classique. Ce mercredi en début de matinée, un promeneur appelle le 18 afin de signaler des affaires abandonnées sur les rives est du Lac des eaux bleues du Grand Parc à Miribel. L'opérateur au bout du fil recueille alors un précieux témoignage pour faire intervenir les unités nécessaires.
Une quinzaine de minutes plus tard, les sirènes des sapeurs-pompiers de l'Ain (SDIS 01) et du Rhône (SDMIS 69) retentissent au loin. Les premiers secouristes arrivent sur place, accompagnés du service information-surveillance (SIS) du Grand Parc. Rapidement, au vu des éléments recueillis sur place et grâce aux indications fournies par le promeneur, les secours s'orientent vers une possible noyade d'un grand-père alors que son petit-fils aurait disparu sur les sentiers du parc. Des brigades nautiques et cynotechniques arrivent ainsi rapidement en renfort. Ce sont bientôt une quinzaine de véhicules qui sont regroupés.
Ce scénario catastrophe, c'est la hantise des pompiers comme des secouristes du parc. Comme en témoigne le décès d'un adolescent survenu en avril dans les eaux du site, "la noyade est le principal risque, rappelle Mathieu Cortial, maitre-nageur, coordinateur des secours du Grand Parc et qui jouait ce mercredi le rôle du témoin. Il n'y a pas de danger particulier sur le lac, ce qui fait qu'on se méfie un peu moins que sur des milieux plus à risques comme sur le littoral. Mais il faut malgré tout être attentif aux enfants et ne jamais les laisser sans surveillance. Ce n'est pas parce que c'est en lac que c'est moins dangereux. Il faut aussi prendre conscience que toutes les zones de baignades ne sont pas surveillées."
Il est donc important de réviser les techniques d'intervention. "L'objectif de l'exercice était de préparer la saison estivale en travaillant ensemble pour le SDIS 01, le SDMIS 69 et le Grand Parc", explique le capitaine Rémi Forey, sapeur-pompier de l'Ain. Car la coordination est essentielle en pareille situation. La noyade laisse en effet peu de chance en cas d'absence d'intervention quasi-immédiate. Le mannequin caché à une trentaine de mètres du rivage sera d'ailleurs repêché près de deux heures après l'appel au 18 et sera considéré comme décédé. L'enfant, lui, sera retrouvé sain et sauf.
Si le risque est réel dans les quelques 2 200 hectares du Grand Parc, les pompiers du Rhône, de l'Ain ainsi que les équipes – dont certaines montées – du parc veillent sur les 2,5 millions de visiteurs estivaux (4 millions sur l'année). Et quelques précautions simples permettent de limiter ces risques : la vigilance, notamment envers les plus vulnérables, la baignade en zone surveillée ou à défaut sans courant, ainsi que bannir la consommation d'alcool avant d'aller à l'eau. "Régulièrement on a des accidents avec des noyés lors de repas entre amis", assure le capitaine Forey.
Bravo aux différents acteurs pour la qualité de leur surveillance et la rapidité de leurs interventions.
Signaler RépondreMais, très accessoirement serait il possible de recommander aux intervenants motorisés (pompiers et personnels de sécurité du parc) DE COUPER LEUR MOTEUR LORSQU'ILS NE ROULENT PAS. ? ? ?
Comme le dit l'article, surveiller l'intégralité de cette zone est impossible, de même pour les berges du Rhône ou de la Saône.
Signaler RépondreLa communication à faire auprès du grand public est la suivante : Si vous allez vous baigner hors des zones surveillées et que vous avez un problème personne ne viendra vous aider dans des délais raisonnables
Donc, vous mourrez de votre inconscience et votre famille n'aura personne à qui se plaindre
Cessons de disperser l'argent pour rien et concentrons nos efforts sur les zones surveillées. Point