Moussa est arrivé en France, il y a trois ans avec une autorisation de travail mais reste aujourd'hui sans papier après que sa demande d'asile ait été déboutée en 2017. Ce jeune militant au sein de l'association AIDES à Nîmes est en détention provisoire depuis le 4 mai dernier dans une prison de la Métropole de Lyon.
La préfecture du Gard a tenté à plusieurs reprises de le faire expulser, sans succès. Le jeune Guinéen est déterminé à rester en France afin d'échapper à la potentielle peine de mort qui l'attend dans son pays. En effet en Guinée-Conakry, le fait d'être homosexuel peut engendrer une peine d'emprisonnement ou le lynchage, comme celui dont a été victime son compagnon.
Suite à son refus d'embarquer dans l'avion le 3 mai dernier à l'Aéroport de Lyon Saint-Exupéry, Moussa est passé en comparution immédiate au tribunal de Grande Instance de Lyon qui l'a par la suite placé en détention provisoire.
Il sera jugé le 12 juin prochain au TGI de Lyon et une demande de réexamen est en cours à la Cour Nationale du droit d'asile. Les différentes associations mobilisées demandent l'acquittement de toutes les charges retenues contre lui, "sa libération immédiate, et le réexamen de sa demande d'asile".