La régularité de Memphis, clef de la qualification de l'OL en C1

Le contexte

15 mars 2018 : l'Olympique Lyonnais est battu à domicile par le CSKA Moscou et sort en 8e de finale de la Ligue Europa. Ce jour là, Memphis, individuel et brouillon, passe comme souvent à côté de son match et il est sorti après une grosse heure de jeu. L'OL est orphelin de Fekir, blessé depuis le derby, relégué à cinq points du podium à neuf journées de la fin et il recherche désespérément sa dynamique perdue après le match face au PSG. Le bateau tangue.

Memphis, super-héros éphémère

Mais pas le temps de se reposer. Le dimanche suivant la déroute se profile un déplacement décisif, à Marseille. Le club phocéen est troisième et l'OL doit à tout prix gagner pour encore espérer grimper sur le podium. Alors que les Lyonnais mènent 2-1 à 25 minutes de la fin du match, Bruno Genesio décide de faire entrer son joker Memphis. L'OM parvient à revenir à égalité à six minutes du terme par le biais de Mitroglou. C'est alors que Memphis va, une nouvelle fois, jouer le rôle du super-héros.

Comme c'était le cas contre le PSG deux mois plus tôt, le Néerlandais s'arrache dans les ultimes minutes de la rencontre pour offrir les trois points à l'OL. Le club se relance en cette fin de championnat, mais les supporters connaissent les lacunes de Memphis : son inconstance. Pour preuve, son dernier but en Ligue 1 avant celui inscrit au Vélodrome remontait au 21 janvier 2018 face... au PSG !

OM-OL, le déclic

La trêve passe et l'OL garde espoir pour se qualifier pour la C1. Bruno Genesio, en conférence d'avant-match, évoque "huit finales à jouer". Repositionné dans l'axe de l'attaque, Memphis a entendu le message et il a commencé à faire parler la poudre pour pallier l'absence de Fekir. Un doublé face à Toulouse (2-0) puis quatre passes décisives et un but à Metz (0-5), Memphis est décisif trois matchs de championnat de suite pour la première fois depuis fin août.

Lors du match face à Amiens, qui a vu le retour de Nabil Fekir sur le terrain, Memphis continue de faire le travail : une passe décisive puis un but. S'enchaînent les rencontre contre Dijon, Nantes et Troyes. S'il n'est pas directement impliqué sur un but lors du match contre Troyes, c'est lui qui tire le corner amenant le premier but. Il est sinon présent dans la grille des statistiques sur toutes les rencontres, y compris lors de la défaite à Strasbourg (3-2). Il finit en beauté avec son triplé, ce samedi, face à Nice (3-2). Un triplé qui envoie l'OL en Ligue des Champions.

Depuis son entrée en jeu face à l'OM, Memphis Depay, c'est 10 buts inscrits et 7 passes décisives délivrées. Il est Impliqué, sur cette même période, dans 65% des buts de son équipe (17 sur 26). Si l'OL a donc pu jouer sa finale face à Nice, le club le doit, en partie, au talent, mais surtout à la régularité, de son génie néerlandais.

Laisser un commentaire