La saison 2017/2018 a été bonne pour le LOU. Bien que le club lyonnais ait été éliminé dès les phases de poule en petite coupe d'Europe, c'est bien en championnat qu'il a brillé. Une performance quelque peu inattendue qui a mené les hommes de Pierre Mignoni jusqu'en demi-finale, à Lyon. "On a fait une belle saison qui nous a permis de franchir des paliers", s'est félicité le coach du LOU. "On a connu des phases finales, espérons qu'on y ait pris goût", a ensuite à moitié ironisé Pierre Mignoni.
À n'en pas douter, les supporters lyonnais y ont pris goût, eux. Il revient maintenant au staff de parvenir à faire au moins aussi bien que la saison précédente en championnat. Et pour mettre toutes les chances de son côté, le président du LOU a recruté quelques joueurs de renom en vue de cette saison à venir. Parmi les huit nouvelles têtes, cinq sont ainsi des internationaux : Loann Goujon, Raphaël Chaume, Jean-Marc Doussain, Noa Nakaitaci et Charlie Ngatai (Nouvelle-Zélande). De quoi effectivement nourrir de belles ambitions en Top 14. D'autant plus que d'autres joueurs aux profils intéressants ont rejoint l'effectif et que d'autres encore ont prolongé.
Mais la nouveauté pour cette saison, c'est aussi la participation en Coupe d'Europe. Sauf que le LOU est tombé sur de gros morceaux. "On avait envie de se frotter au très au niveau", a assuré Yann Roubert. Les Gones seront servis, avec notamment le vainqueur de 2017, le Saracens. "On a une poule très dure, a reconnu Pierre Mignoni. Mais elles le sont toutes." Ce sera donc compliqué pour les Lyonnais de créer l'exploit au niveau européen. Le coach s'est d'ailleurs montré prudent quant à son objectif. "C'est une compétition très exigeante, pour moi l'une des plus relevées au monde. Notre objectif, c'est de bien figurer. Vouloir gagner, ce serait prétentieux. Mais on veut montrer qu'on progresse", a-t-il assuré.
L'enjeu de la saison à venir, peut-être plus que de tout donner en Coupe d'Europe, sera donc sans doute de trouver l'équilibre avec le Top 14. "Il faudra gérer notre saison en championnat comme en Coupe d'Europe. Il y aura évidemment plus de turnover si l'on veut régénérer les joueurs avant qu'ils se blessent", a expliqué Pierre Mignoni. Se jeter à corps perdu dans le grand bain pourrait en effet se révéler être un pari risqué. Le staff du LOU devra donc être judicieux dans ses choix pour ne pas se griller dans l'une, voire les deux compétitions.
L'autre enjeu, ce sera d'ancrer encore un peu plus le ballon ovale entre Rhône et Saône. Si les performances du LOU la saison passée ont provoqué une belle ferveur, il faudra là encore confirmer. "On espère que le rugby trouve sa place à Lyon. Et de la place, il y en a pour le rugby aussi", estime Yann Roubert. Et Pierre Mignoni d'ajouter, "la seule logique, c'est de continuer à progresser". Un concept valable aussi bien sur le plan sportif que sur l'attachement des Lyonnais à l'ovalie.