Le successeur (par intérim ?) de Gérard Collomb ne se contente pas de gérer les affaires courantes. Il fait de la politique (au sens premier du terme) et n’hésite pas à préparer les grandes évolutions institutionnelles des prochaines années.
Depuis toujours, la Métropole lyonnaise s’est plutôt tournée vers ses deux voisines que sont Grenoble et Saint-Étienne. Cette époque semble bien révolue si l’on se réfère aux déclarations qui ont été faites par David Kimelfeld il y a deux semaines à Bourg-en-Bresse, à l’occasion des États généraux des territoires de l’Ain : "La Métropole de Lyon est très forte et attractive mais ne peut ignorer les territoires qui sont autour d’elle et les connexions avec eux. On doit les renforcer et les intensifier. Lyon doit se tourner davantage qu’elle ne l’a fait par le passé vers Genève, et l’Ain est un trait d’union entre nous. Je propose d’innover et de lancer en 2019 des Assises des Territoires pour travailler concrètement à imaginer nos bassins de vie différemment. De Lyon à Genève, une coopération territoriale plus forte est possible".
On l’ignore bien souvent, la loi autorise désormais la constitution de collectivités transfrontalières. Il est bien évidemment trop tôt pour savoir quelles peuvent être les évolutions institutionnelles possibles au cours des prochaines années. Ce qui semble certain, c’est que des synergies sont en train de se dessiner entre le grand Genève et la Métropole lyonnaise.
Et dans cette perspective, le département de l’Ain est bien décidé à jouer un rôle comme l’a clairement affirmé le président du Conseil départemental Jean Deguerry : "Je souhaite que l’Ain qui a pour vocation naturelle à être le carrefour stratégique entre ces deux métropoles européennes soit le pivot central de cette nouvelle organisation territoriale".
On notera que le préfet de région Stéphane Bouillon a participé à cette grand-messe. Il n’a pas semblé hostile à une telle évolution, y compris quand Jean Duguerry a évoqué "une collectivité nouvelle, dépositaire de compétences aussi importantes que la voirie, le transport, l’urbanisme et le développement économique".
En organisant ces premiers états généraux, le patron de l’Ain montre qu’il n‘a nulle intention de se laisser mettre sous tutelle par un gouvernement dont on sait qu’il n’a guère de considération pour les départements. "Agir plutôt que subir" : telle semble être la devise des élus des six départements limitrophes, (Rhône, Saône-et-Loire, Jura, Savoie, Haute-Savoie, Isère) qui s’étaient donc réunis pour imaginer un avenir commun. Cette réunion n’est qu’un premier (petit) pas. Un nouveau rendez-vous a été fixé. Ce sera l‘année prochaine à Lyon autour de David Kimelfeld.
Il est intéressant de noter que dans le même temps, une certaine association politique créée par Gérard Collomb, "Prendre un temps d’avance", a exactement le même objectif : celui d’imaginer le futur de la Métropole de Lyon. Un think tank très lyonnais, qui ressemble aujourd’hui davantage à un comité des obligés de l’ancien maire.
David Kimelfeld, qu’on sait plutôt chafouin de voir le retour inattendu de Gérard Collomb pour 2020, prend donc tout le monde à contre-pied en brossant les responsables des collectivités voisines dans le sens du poil. Et se posant ainsi en alternative à la méthode Collomb, que chacun sait dévastatrice pour tous ceux qui ne comptent pas à ses yeux. Or, de l’Ain à la Savoie, on se dit légèrement oubliés par le baron lyonnais depuis 2001.
C'est ki kim ?
Signaler RépondreGégé, on t'aime bien, mais passe la main !
Signaler RépondreN'exagérons pas ..papy Gégé n'aura "que" 73 ans en 2020 !!!
Signaler RépondreCollons aura 74ans en2020 qui l’aise sa place au jeune te toute façon il gère encore la mairie et la métropole il a mis à sa place deux marionnettes
Signaler RépondreEt la retraite ???? À moins qu on nous caches dés chose
Signaler RépondreCollomb (70 ans), avenir... -> oxymore
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