Et pourtant, c'est sans se poser de question qu'il accepta le 2 juin dernier de réaliser une projection à la prison de Corbas. Il est 2h du matin, la patrouille de gendarmes le repèrent en train d'escalader les grilles de la maison d'arrêt pour lancer des colis à destination des détenus.
Interpellé en compagnie de son chauffeur, un homme qu'il ne connaît pas et qu'il accuse de lui avoir transmis les colis remplis de cannabis et de téléphones portables, l'individu comparaissait mardi devant le tribunal correctionnel de Lyon.
Les juges ont eu beaucoup de mal à comprendre pourquoi un homme qui gagne sa vie honnêtement s'était lancé dans cette aventure si risquée pour seulement 50 euros.
Le Martiniquais avait été démarché par une personne via l'application Snapchat. En rejoignant un groupe de discussion de détenus de Corbas, il s'était laissé entraîner jusqu'à cette nuit du 2 juin.
Quant à son comparse, qui comparaissait libre également, il rendait service à un ami censé jouer les chauffeurs. Lui aussi est en CDI, père de deux enfants, et faisait ça gratuitement. Il refusera de donner le nom de l'ami qui avait eu un empêchement ce jour-là.
L'auteur de la projection a écopé de 3 mois de prison avec sursis et 400 euros d'amende. Quant au chauffeur originaire de Saint-Priest, il a été condamné à 180 jours-amende à 5 euros.
Et si on interdisait internet en prison ? Comment les détenus peuvent-ils aller sur des réseaux sociaux et faire leurs petites affaires comme s'ils étaient dehors ? Les brouilleurs ça existe bien non ?
Signaler RépondreEt si l'on constuisait des prisons en pleine mer ?!
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