D’après de nombreux médias, la cours administrative de Lyon a annulé les élections du conseil d’administration, qui se sont déroulées le 4 juin 2015. La raison ? Un mode de scrutin qui ne serait pas démocratique. En effet, les électeurs ne pouvaient pas voter de manière anonyme. "L'Université de Lyon n'a pas voulu faire une élection dans laquelle tous les personnels, maîtres de conférences et étudiants pouvaient voter à bulletin secret, alors ils ont mis en place un scrutin doublement indirect", a rapporté Claude Danthony, à Lyon Capitale. Ce dernier, enseignant-chercheur à l'ENS et président de l'association Démocratie et Transparence à l'Université de Lyon, est à l’origine du recours en justice de 2015, qui a tout lancé.
La justice a donc décidé de donner raison à Claude Danthony, en annulant les résultats. Ces derniers avaient, entre autre, permis à Khaled Bouabdallah de devenir président de la Communauté d'Universités et Etablissements. L'Université de Lyon se trouve donc sans président et sans conseil d'administration.
Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, a même été interpellée par Claude Danthony sur Twitter, mais elle n’a toujours pas donné de réponse.
Tout sauf démocratique et honnête..
Signaler RépondreMerci pour ces éclairages.
Signaler RépondreJe suis d'accord avec vous sur plusieurs points. On utilise le mot "démocratique" sans faire preuve de rigueur (moi le premier) et on ne devrait pas l'employer concernant l'université (et encore moins pour les institutions politiques de la Ve République, petite remarque en passant). La démocratie implique une parfaite égalité politique entre les acteurs, et les enseignants-chercheurs sont loin d'être sur un plan d'égalité avec les étudiants et les personnels administratifs. Je rectifie donc mes propos : ce qui me déplaît, c'est l'excessive concentration des pouvoirs entre les mains d'un petit nombre (les présidents d'universités et leurs copains) et le mépris de toute opposition ou contre-pouvoir.
Signaler RépondreD'accord ensuite pour dire, avec vous, que ces phénomènes de concentration excessive du pouvoir sont déjà à l’œuvre dans les universités à Lyon (1, 2 ou 3) comme ailleurs en France. Le phénomène de "présidentialisation" de l'université est présent depuis la LRU et n'a fait que se renforcer depuis. Ma peur, c'est que la transformation de l'université de Lyon d'une simple COMUE en "établissement unique" renforce et démultiplie ce phénomène. Et pour répondre à votre question, oui, c'est pire à l'Udl que dans les établissements ! Il suffit de lire et de comparer les textes, qu'il s'agisse du code de l'éducation ou des statuts. Les modalités de désignation des membres du CA de l'Udl semblent avoir été spécialement pensées pour empêcher l'émergence de forces d'opposition à la gouvernance actuelle...
Pour finir (et marquer peut être une divergence), je n'ai jamais réclamé et ne réclamerai jamais qu'on transfère plus de pouvoir à l'administration en tant que telle ou aux étudiants. Les étudiants sont là pour étudier, pas pour décider. Nous sommes déjà allés très loin dans la démagogie lors de la loi Fioraso en confiant aux étudiants un poids déterminant dans les CFVU. C'est aux maîtres et non aux élèves de décider du contenu des programmes, des modalités d'examen ou des coefficients. Il ne faut pas mettre les choses à l'envers. Quant à la composition du CA de Lyon 1, elle me semble, je vous l'accorde, problématique. L'idéal serait d'augmenter la proportion des personnels techniques/administratifs effectivement sous-représentés et de diminuer le nombre des personnalités extérieures (toujours trop important à mon goût puisqu'ils n'apportent rien aux débats et votent comme des "toutous" des présidents).
Ultime précision : les universités ont bel et bien été créées par/avec les "enseignants-chercheurs" (ou leurs ancêtres lointains) et centrées autour d'eux. Ce n'est pas une "impression" mais une réalité historique. Les universités se sont formées à l'époque médiévale pour permettre aux maîtres de dispenser leur savoir à des étudiants désireux d'apprendre et venus de toute l'Europe. C'est de là que provient la position centrale des universitaires dans le système qui s'est maintenue malgré les réformes opérées à l'époque napoléonienne et jusqu'à nos jours. Mais cette position centrale n'interdit pas d'accorder plus de sièges aux personnels techniques/administratifs dans les CA !
Soyez honnête quand vous parlez de démocratie.
Signaler RépondreDepuis quand à l'université Lyon 1, 2, 3 et dans ses établissements on tient compte statutairement de façon démocratique et équitable de l'avis des étudiants et personnel administratif ou technique ?
Ils sont pourtant largement majoritaire en nombre !
Allez voir sur le site de Lyon1 par exemple.
45000 étudiants dont 4 élus au CA
4800 administratifs/techniques dont 4 élus au CA
2800 enseignants/chercheurs dont 12 élus au CA
8 personnalités extérieures au CA (maires, syndicats...).
Est-ce équitable ou démocratique à Lyon1 ?
Est-ce pire à L'UDL ?
L'UDL ressemble à une astuce pour faire un plus gros gâteau permettant de redistribuer de plus grosses parts entre moins d'élus.
Dites moi que j'ai tort.
Tout à fait d'accord avec ce billet, qui reprend et complète ce que j'ai écrit il y a quelques jours.
Signaler RépondreHeureusement qu'il y a des gens comme Danthony. Le fonctionnement de l'Udl est tout sauf démocratique. Ils décident de tout à 4 ou 5 et se moquent totalement de l'avis des étudiants, enseignants, et administratifs qui sont à 80 % contre le projet de fusion. Et ils accompagnent le tout d'une communication hypocrite évoquant "un projet partagé", une "ambition d'excellence", etc. Jusqu'à présent, les équipes dirigeantes des universités lyonnaises ne se sont montrées ni soucieuses d'un partage du pouvoir ou de l'information, ni excellentes en terme de gestion (on notera que la direction de l'Udl est incapable d'organiser des élections légales et se fait retoquer presque systématiquement par la justice). Je demande donc à ces gens : se reconnaissent-ils dans le miroir lorsqu'ils parlent d' "excellence" ?
Signaler RépondreAllons, messieurs,mesdames, ne faites pas encore des Cassos pour les Allocs.... attention,la reproduction entre Cassos sera bientôt interdite, leur nombre trop important ne permet plus de les alimenter.
Signaler RépondreDénonciations de CASSOS c’est grave en FRANCE.
Signaler RépondreVous connaissez la définition de "vexé" ?
Signaler RépondreApparemment les mots que vous employez vous sont difficiles à maîtriser.
Encore un neuneu qui n'a jamais mis un pied dans une université mais qui croit tout savoir.
Signaler RépondreUn Cassos de vexé ? En plein dans le mille,touché coulé,mdrrrrrr.
Signaler Répondreça fera oublier le fait que vous avez dit que les allocations de la rentrée allaient aux étudiants en fac ?
Signaler RépondreGros cassos que vous êtes.
Promo sur les écrans plats à carrouf,comme ils disent à la citééée. Mais, wallouh sur les fournitures,tu prendras celle d’ un de tes frères...
Signaler RépondreAlors ,les cassos n’ont plus droit à la bourse? La Fac sert de refuge a énormément de cassos,qui dorment en cours ou que personnes n’a jamais aperçus. Mais, sa fait baisser la courbe du chômage,quelques temps.
Signaler RépondreDis le cassos, t'aurais pas oublié que les limites d'âge pour cette allocation c'est 18 ans, et qu'en général en fac, on a plus de 18 ans ?
Signaler RépondreL’Allocations de rentrée scolaire n’a pas été versé ?? Ou les parents ,ont gardé le pognon ??
Signaler RépondreJe suis assez critique sur la supposée démocratie universitaire qui n'en a que les apparences. Particulièrement sur ce dossier IDEX-fusion. Si l'université était vraiment démocratique on n'aurait pas fait revoter le conseil d'administration de l'université Lyon 3 sur le projet IDEX (et la fusion) . Le premier vote était contre, il a fallu une 2e vote (où le CA a voté OUI) parce que le NON ne convenait pas à la gouvernance de l'établissement.. En démocratie, on aurait respecté la décision du premier vote. A-t-on fait revoter les Britanniques sur le Brexit ?
Signaler RépondreSi je ne m abusr.la fusion.concerne des universités dites publiques et donc accessibles a tous, quelque soit le niveau social des parents. Celles que vous citez sont prives ,la sélection se fait par le niveau et par l argent ( coût de la première année d étude à harvard : 6000 euros environ par mois).. Et que dire des etats unis, ou ceux qui veulent étudier non pas d autre choix de s endetter.
Signaler RépondreEn clair, comparer ce qui est comparable..
Si on fouille sur Google on apprend que "l'université de Lyon" à existé de 1896 à 1969.
Signaler RépondreEn 2007 à été mis en place le PRES (pôle de recherches et enseignement supérieur) regroupant entre autre les université Lyon 1,2 et 3.
En 2015 le PRES devient "Université De Lyon".
Ce regroupement n'est plus vraiment à l'état de projet, ça existe, même si le l'élection du conseil d'administration et du président sont remise en cause.
Sûrement que dans les grosses structures dites démocratiques de cette taille il y d'importants jeux d'influences (et renvoie d'ascenseurs) qui font que les rênes du pouvoir ne changent jamais fondamentalement de mains.
En tout cas, dans une université il y a des étudiants, des enseignants, du personnel administratif et technique.
Mais le conseil d'administration est essentiellement constitué d'enseignement.
En tant que personnel technique de cette grande université j'ai acquis le sentiment que l'université avait été créé PAR les enseignants et chercheurs POUR les enseignants et chercheurs.
Claude Danthony a entièrement raison, et je le soutiens. La fusion des universités fait penser aux fusions des régions : on veut jouer au meccano, sans s'inquiéter du coût humain de tout cela, pour un résulta à peu près nul. Contre le gigantisme on peut faire valoir qu'Harvard, si réputée, est une petite université avec pas plus de 20 000 étudiants, et encore en comptant large. Contre la fusion rappelons qu'à Boston ou non loin, il y a trois universités, dont Harvard justement : aucune de ces trois universités n'a eu l'idée loufoque de fusionner avec les deux autres.
Signaler RépondreSi la fusion peut être retardée tant mieux : les conditions ne sont pas réunies, et la majorité des enseignants comme des étudiants est opposée au projet. Tout est décidé de manière opaque au sein d'une petite coterie de dirigeants de quelques établissements membres de l'université de Lyon. L'excellence d'une université ne passe pas par sa taille....
Signaler RépondreSi Monsieur Danthony avait été élu président de l'université de Lyon, aurait-il fait recours de la même manière ?
Signaler RépondreC’est surtout quelqu’un qui veut bloquer la création d’un grand établissement universitaire lyonnais à dimension internationale.
Signaler RépondreClaude Danthony est un "grand monsieur" qui se bat pour la défense des universités lyonnaises.
Signaler Répondre