Cinéma
Le code a changé
Après le succès de Fauteuils d’orchestre, la réalisatrice Danièle Thompson et son fils Christopher, coauteurs du scénario, récidivent avec une comédie chorale au casting impeccable. On retrouve en effet Karin Viard, Dany Boon, Patrick Bruel, Pierre Arditi, Patrick Chesnais et Emmanuelle Seigner. Un excellent choix car l’alchimie est totale entre les acteurs. L’histoire ? Celle de ML et Piotr, un couple parisien bobo, qui invite des amis à dîner un soir de juin. Il y a l’avocat arriviste et sa très belle femme écrivain, un couple de médecins, elle gynéco, lui cancérologue, un professeur de Flamenco, une costumière accompagnée de son ami de trente ans son aîné... Bref, en apparence, une soirée banale. Sauf que derrière ce dîner, c’est la dictature de l’apparence qui prime : on se montre sous son plus beau jour, on se raconte des blagues, on frime, on fait semblant de s’intéresser aux autres... Alors qu’en fait, on cache ses rancœurs, son mal-être, on se trompe, se déchire... Bref, on sauve les apparences. Mais après le dîner, les masques tombent. Et la réalité est beaucoup plus cruelle. Filmée de façon rythmée, avec une excellente bande son, on suit avec plaisir la vie de ces Parisiens dont le destin s’entrecroise. Les dialogues sont plein d’esprit et les acteurs d’une grande justesse. Notamment Karin Viard, toujours excellente. Quant au duo Arditi-Chesnais, il est tout simplement irrésistible. Bref, un très bon film qui marie avec légèreté humour et émotion. A ne pas manquer.
The square
Raymond, marié, la quarantaine et chef de chantier corrompu, couche avec Carla, une blonde jeune et sexy marié avec Billy, un petit malfrat. Carla découvre que son mari a planqué du fric, sans doute issu d’un braquage, à la maison. Elle veut profiter de l’aubaine : récupérer le pognon et partir refaire sa vie avec Raymond. Les deux amants vont maquiller leur vol en brûlant la maison de Carla et de Billy. Mais tout ne va pas se passer comme prévu. Les mensonges vont s’accumuler, la tension et les morts aussi. Un film noir où on ne peut se fier à personne et où tout le monde fait des petites erreurs. Forcement à forcer de s’accumuler ces petites erreurs provoquent des grosses catastrophe. Un film noir avec quelques bonnes idées de mise en scène et des acteurs qui tiennent la route. Mais les images tremblotantes, l’impression de déjà vu et la manque d’originalité en font un bon film... à la télé. Sympa mais pas indispensable.
Théâtre
Coriolan
“Coriolan” de Shakespeare est mis en scène au Studio 24 de Villeurbanne du 28 janvier au samedi 7 février. Un drame qui présente l’histoire d’un général romain qui se prépare à prendre le pouvoir à Rome. Banni de la cité, il va revenir à la tête d’une nouvelle armée pour se venger. Mais au dernier moment, sa mère va le faire changer d’avis et il ne va pas s’emparer de Rome. Mais ses alliés ne vont pas lui pardonner cette trahison... Une pièce très politique, et très actuelle sur le pouvoir et la démocratie, mise en scène par le directeur du TNP Christian Schiaretti. Créée en 2006, elle a reçu le Prix Georges Lerminier 2006-2007 en tant que meilleur spectacle créé en province. Mérité car si la scène est brute, sans décors, c’est un véritable choc visuel. A voir absolument.
Coriolan, au Studio 24. Du mercredi 28 janvier au samedi 7 février 2009, à 19h30. Séance le dimanche à 16h.
Ayo en concert
La nouvelle star soul est en concert le 7 février à l’Amphithéâtre de la Cité internationale où elle vient présenter son deuxième album “Gravity At Last” qui associe reggae, soul, gospel.... Avec en premier plan la guitare et la voix feutrée mais puissante d’Ayo.
Cette jolie métisse allemande, fille d’un Nigérian et d’une Tzigane roumaine, s’est révélée en 2006 avec son superbe premier album “Joyful” dont était extrait le tube “Down on my knees”.
Le samedi 7 février à la Salle 3000. Tarifs : de 32 à 36 euros.