Non content d’avoir fait les cent pas sur le quai de la gare de Perrache pour accueillir le retour de l’enfant prodigue, il n’hésite pas à dénoncer la main de David Kimelfeld, et celle d’Yves Blein derrière les appels demandant au "vieux" Collomb de prendre sa retraite. Visiblement, l’actuel président de la Métropole de Lyon n’est pas sa tasse de thé. Dans une interview, le conseiller du 2e arrondissement lui a publiquement reproché de manquer d’autorité.
Mais quand, par SMS, David Kimelfeld lui a demandé de démissionner de son poste de conseiller délégué, Roland Bernard est resté sourd.
Du coup, le président de la Métropole en a remis une couche lundi dernier lors de la réunion de la commission permanente à travers une déclaration dont voici quelques extraits : "La démission de Gérard Collomb du ministère de l’intérieur a suscité beaucoup de commentaires, d’agitation et de spéculation tout au long de la semaine dernière. Aujourd’hui, la situation est stabilisée. Gérard Collomb sera de nouveau maire de Lyon dans les prochaines semaines et siégera à la Métropole. À ce stade, je souhaite adresser toute mon amitié à Georges Képénékian et le remercier du travail commun effectué depuis plus d’un an. Ce fut une étroite collaboration reposant sur des valeurs communes. Nous avons avancé pour que cette ville centre conserve et développe son attractivité et que dans le même temps, Georges Képénékian s’est appuyé sur les nouvelles compétences de la Métropole pour une ville plus inclusive et attentive aux plus fragiles. Ma méthode, vous la connaissez, c’est écouter, associer, concerter, élaborer collectivement des solutions et des projets, animer et bien sûr trancher quand cela est nécessaire, toujours dans le respect de nos territoires et des maires qui puisent leur légitimité dans le suffrage universel. Cette Métropole avance et il nous faut je crois y compris pour nos communes faire arrêter la petite musique du tout est bloqué qui ne profite qu’à notre opposition. Il faut le faire sans autosatisfaction car il faut s’améliorer et cela est nécessaire dans certains cas mais ne pas s’auto-flageller car quelle est la réalité ? Mes chers collègues, personne dans notre exécutif ne doit se sentir contraint à cette gouvernance et à ces objectifs mais chacun doit prendre ses responsabilités car faire partie d’un exécutif nous oblige à un minimum de solidarité".
Ce dernier rappel à l’obligation de solidarité était destiné à Roland Bernard. Visiblement, celui-ci persiste et signe. Il ne semble pas avoir l’intention de mettre son mouchoir dans sa poche. Pas sûr toutefois que Gérard Collomb ait intérêt à laisser l’un de ses fidèles déclarer la guerre à David Kimelfeld.
Nul ne se fait d’illusions sur les relations qu’entretiennent les deux hommes. Mais pour l’instant, ils semblent l’un et l’autre bien décidés à sauver les apparences.
KIMELFELD c'est qui?
Signaler RépondreLa Macronitude en dissolution .. Vite des bouées de sauvetage !!
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