Un dialogue qu’il estime “normal, naturel, nécessaire” tout en rendant un hommage appuyé au président de la République dont il vante le “volontarisme” et “une capacité à provoquer l’action et à ne jamais baisser les bras”. Alors qu’il dénonce dans ce même interview avec vigueur le Parti Socialiste qui “se crispe”.
Des déclarations qui confirment que le président du groupe centriste au Sénat semble avoir choisi un rapprochement du centre et de la droite alors que jusque là il défendait comme Bayrou la stratégie “ni gauche-ni droite”. Dans cet interview, Mercier confirme avoir rencontré le président de la République cet été, même s’il refuse d’en dire plus. Alors que dans l’entourage de Sarkozy, on laisse entendre que le président de la République lui aurait proposé un secrétariat d’Etat en échange de son allégeance. Ce qui lu vaudrait la neutralité de l’UMP aux prochaines élections cantonales en lui assurant d’être réélu président du conseil général.
Démocratie interne
D’ailleurs, Michel Mercier explique au Parisien qu’il est partisan d’un “rassemblement de tous les centristes”, du Modem jusqu’aux centristes ralliés à Sarkozy, tout en passant par l’UDF. Ce qui reviendrait à repousser voire à remettre en cause la création d’un Modem indépendant que les notables centristes suspectent d’être trop à gauche.
A signaler que cette prise de position en faveur d’un rapprochement des centristes avec la droite intervient alors qu’une vingtaine de personnalités du Modem lyonnais viennent de signer une lettre ouverte à Michel Mercier en exigeant “sans délai la mise en place d’une démocratie interne” au sein du mouvement centriste et notamment que les candidats aux prochaines municipales soient désignés démocratiquement par les militants.
Une initiative qui rejoint les déclarations de Gilles Vesco, vice-président Modem de la communauté urbaine de Lyon, qui, dans l’interview publié ce mois-ci par Lyon Mag, estime que le bilan de Michel Mercier à la tête de l’UDF du Rhône est “dramatique”. Cet élu connu pour sa liberté de ton et candidat à la candidature exige en effet que les militants du Modem choisissent leur tête de liste à Lyon. Tout en réclamant "une clarification des valeurs" de ce parti ainsi qu’un renouvellement de ses cadres.