Dirigeant d’une petite société de rénovation de logements, il n’était pas venu au tribunal depuis longtemps. Car son passé de jeune délinquant était derrière lui.
Mais il faut croire que certains réflexes ne s’oublient pas. Le 9 novembre dernier, il venait de griller un feu rouge quai Gailleton en centre-ville de Lyon lorsque les policiers témoins de la scène décidèrent de le contrôler.
Bien décidé à ne pas se faire prendre, le trentenaire a tenté de forcer le passage des bouchons naissants en percutant quatre véhicules, blessant au passage l’un des automobilistes. Il terminera sa course dans la bretelle d’autoroute à la fin du quai, où il abandonnera son véhicule pour fuir à pied.
Face au juge, le prévenu aura l’affront de nier en bloc, expliquant n’avoir pas eu conscience d’avoir grillé un feu, ni même que les policiers cherchaient à lui parler. Pourquoi avoir foncé dans quatre voitures pour forcer le passage ? Pas sa faute non plus, il avait été percuté par un véhicule tiers qui l’a projeté. Et la fuite à pied ? Un réflexe guidé par la panique.
Le chef d’entreprise aurait mieux fait d’être honnête, car le tribunal n’a pas tenu compte de sa situation professionnelle sérieuse au moment de prononcer sa peine : 18 mois de prison ferme, contre 2 ans ferme requis par le procureur. L’homme a ensuite été écroué.
Quel rapport avec le fait qu'il ait une situation professionnelle stable?
Signaler RépondreQuand un délinquant ne travaille pas, on est indulgent pour ne pas trop l'accabler car il est avant tout victime de la société, et quand il travaille, il ne faut pas trop l'accabler pour ne pas le renvoyer en large de la société.. Du coup, on ne devrait être ferme qu'avec les jeunes en CDD ?
Dura lex sed lex, qu'importe le contexte, il y a des choses à ne pas faire, on a tendance à l'oublier ici bas, certains gens se croyent tout permis.
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